Blur c’est un peu le symbole d’une époque, d’un style de vie. C’est les années 90, la rivalité avec Oasis, c’est Girls & Boys, Song 2, End of a Century, c’est les paroles écrites au blanco sur les trousses des lycéennes et c’est surtout une demi-dizaine d’excellents albums. Après une première critique assez négative, on se devait donc de lui offrir une seconde chance.
12 ans après leur dernier album, c’est avec The Magic Whip que revient le groupe. La maturité y est palpable, à l’exception du single « Go out« , le groupe abandonne la pop sautillante de ses débuts, laissant place à de nombreuses ballades classes et nonchalantes. On écoute Ghost Ship, Ice Cream Man pour redécouvrir ce qui nous plaisait tant, entre paroles désabusées, la superbe voix de Damon Albarn et perfection pop.
Mélodiquement, The Magic Whip s’avère parfait et même s’il manque un imparable tube, chaque chanson est un bonbon, une perle de composition renfermant un imparable bonheur teinté de mélancolie. C’est un Blur différent, il n’a plus 20 ans, il a la cinquantaine bien tassé. Mais il conserve le même talent en l’exprimant différemment. Blur est peut-être ce qu’on aura de plus proche d’une vie humaine, une évolution de la fougue adolescente à la sagesse, et c’est beau.
The Magic Whip est sorti le 27 avril 2015.
Article écrit par Elias Campos