L’idée d’une suite à la claque réalisée par Denis Villeneuve, sans ce dernier, laissait penser à un film de commande basique. Sicario la guerre des cartels ne nous donne pas tort, mais pas raison non plus.
Moins intelligent. Sans la dimension psychologique qu’apportait Emily Blunt, le film envoie Josh Brolin et Benicio del Toro au casse-pipe. À l’image d’une introduction gênante nous servant de l’immigration clandestine mexicaine et du terroriste islamiste, on a du mal à comprendre la direction prise par ce Sicario 2. La première partie esquissera ainsi de nombreux éléments avant de les saborder un à un lors de la seconde sans que cela ait un véritable sens. C’est peut-être ça le message : l’absurdité de cette guerre des cartels.
Pas plus bête. Et si le long-métrage se foire plus d’une fois, on a aussi de grands moments, bien aidés par la réalisation de Stefano Sollima. Sans être Villeneuve, il ne démérite pas quand il s’agit de nous offrir de la tension et du rythme. On ne s’ennuie pas une seconde et les scènes d’action sont bien amenées et emmenées. Plus commercial, Sicario 2 maintient le côté poisseux du premier et n’en demeure pas moins efficace. Pas un chef d’œuvre, mais un thriller correct.