La carrière de Paul Thomas Anderson est jalonnée de films aussi brillants qu’indéfinissables à l’image de There Will Be Blood et de Magnolia. Avec Phantom Thread, Anderson ne perd pas sa singularité et retrouve l’immense acteur Daniel Day-Lewis. Une réunion au sommet qui nous faisait saliver et qui ne déçoit pas.
Conte romano-tragi-comique dans le monde de la haute couture. Le cinéaste joue sur différents tableaux, tout en étant une romance détonante entre les talentueux Vicky Krieps et Day-Lewis, c’est aussi une comédie, un faux-biopic et un conte moderne qui rappelle les Chaussons Rouges de Powell et Pressburger. Comme à son habitude, Anderson livre un film original qui surprend de bout en bout.
Virtuosité. Phantom Thread est un ravissement de par son écriture, subtile et nuancée, de par l’habilité de sa mise en scène qui laisse de la place aux acteurs pour s’exprimer, sans oublier de mentionner la sublime composition musicale de Jonny Greenwood. À la fois mystérieux à l’image de son titre et également beaucoup plus accessible que des œuvres comme The Master ou Inherent Vice, le film est une démonstration d’une certaine idée du grand cinéma.