Article écrit par Chloé Claessens.
Pour son troisième long-métrage, Vincent Garenq fait preuve de courage et d’ambition en portant à l’écran l’un des scandales financiers les plus complexes de ce début de XXIème siècle, à savoir l’affaire Clearstream, rounds 1 et 2.
Projet cinématographique au travail de recherche et d’adaptation colossal, L’Enquête risquait fortement de s’emberlificoter, pris en étau entre système de comptes non-publiés, affaire des frégates, et corbeau délateur. Pourtant, loin de se prendre les pieds dans le tapis, Garenq réussit le pari fou de vulgariser les affaires Clearstream, apportant semblant de compréhension et éclaircissement au public, qu’il soit néophyte ou spécialiste amateur de la question.
On retiendra également de ce sacré morceau qu’est L’Enquête la performance de Gilles Lellouche, convaincant en Denis Robert, révolté par la corruption, passionné par son travail, assoiffé de justice. Une belle surprise quand on s’est habitué à voir l’acteur suivre le mouvement inconsistant généré par ses potes du Cours Florent.
L’Enquête sort le 11 février au cinéma.