Un déchainement de haine continue, s’abattant sur un destin condamné. Brimstone ne connaît vraiment aucune limite dans l’horreur et en explore tous les tréfonds. Martin Koolhoven ne voulait pas passer la violence sous ellipse, mais la montrer telle qu’elle est vraiment. C’est réussi.
Sublime noirceur. L’histoire fait partie de celles dont on connaît déjà la fin, sans, pourtant, pouvoir en imaginer le déroulement. On est plongé dans une ambiance sinistre, malsaine et angoissante, chapitrée à la Tarantino pour en aiguiser le suspense. Impossible de ne pas se laisser emporter par cette obscurité, tant elle est forte et intense. Avec une Dakota Fanning au mutisme magnétique, pourchassée par un Guy Pearce, glaçant de monstruosité. Véritable révérend luciférien doté d’une créativité sans faille dans l’abominable.
Tout se passait bien, quand soudain…Kit Harington ! Pourquoi une telle erreur de casting ? On s’était totalement laissé séduire par le film, mais le jeu catastrophique de Jon Snow nous a immédiatement tiré de notre songe. Ses mots, ses expressions, ses gestes, tout sonne faux ! Même boiter avec crédibilité semble au dessus de ses forces. Dès son apparition, Brimstone devient chaotique, à la limite de la parodie et la magie cesse alors d’opérer.