Voilà maintenant une trentaine d’année que la politique de l’enfant unique a été instaurée en Chine. Dans Back to the North, le réalisateur Liu Hao a choisi de raconter l’histoire de ces « familles perdues », expression choisie afin de désigner celles qui ont perdu leur enfant unique. Un sujet intéressant pour un résultat mitigé, souffrant certainement de la comparaison avec l’excellent Au-delà des Montagne (encore trop présent dans notre esprit).
La photographie en noir et blanc de Back to the North est néanmoins sublime, parfaite pour illustrer cette fable symboliste ainsi que la pureté des sentiments. La distribution est très bien, avec une mention toute spéciale à l’interprète de la mère qui a beaucoup de classe.
Cependant, 120 minutes pour une œuvre contemplative est une durée beaucoup trop longue. On se sent pris en otage comme devant un film de Wim Wenders. Le rythme est lent, et l’ensemble donne l’impression d’une exposition photo qui s’étirerait indéfiniment. Malgré ses qualités esthétiques indéniables, Back to the North nous a frustré, et pour un sujet de cet acabit, c’est dommage !
Présenté dans le cadre du FICA, la date de la sortie française de Back to the North est encore inconnue.
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