Ewan McGregor s’est attaqué à un gros morceau en adaptant le chef-d’œuvre de la littérature, American Pastoral, de Phillip Roth. Les romans fleuves de l’écrivain américain possèdent une étiquette « inadaptable » qui devrait faire fuir quiconque tente de s’en approcher. Pour son premier long-métrage, McGregor a-t-il eu les yeux plus gros que le ventre ?
Très académique. C’est le premier constat pas très reluisant à la vue du film. La mise en scène prend peu de risque et le scénario n’a pas toutes les nuances du bouquin… Ce qui n’empêche pas McGregor de révéler un savoir-faire solide à défaut d’être brillant.
Le cinéaste-acteur parvient à donner vie à ses personnages. Généralement dans un film trop académique, l’histoire ne réussit jamais à s’exprimer pleinement. Dans American Pastoral, le récit est tellement fort qu’il arrive à captiver même réduit sa plus simple expression. Si les critiques américaines ont été très dur avec cette adaptation (19% sur Rotten Tomatoes), cette première réalisation ne mérite pas un tel mépris.