Il y avait, dans ce Cold In July remarqué en festival, un maximum d’éléments susceptibles de déclencher l’adhésion. Le premier? L’envie passionnée de plonger un pan du polar en pleine reconstitution stylisée des années 80, partition synthétique réussie à l’appui.
Ensuite, la volonté d’un jeune cinéaste auto-didacte, Jim Mickle, de mélanger les genres et les tonalités afin de surprendre son audience, le tout tenu par une mise en scène sur le fil du rasoir. Par le simple concept d’un repos journalier réduit à l’angoisse sécuritaire, la première partie réussit à tenir son audience en haleine, aidée pour cela par une distribution impeccable.
Puis les intentions les plus délurées se mélangent pour le seul plaisir de la frime, au mépris d’une cohérence psychologique alors en construction. On peine dès lors à éprouver de l’empathie pour une intrigue aussi dispersée qui se vautre dans la série B la plus quelconque, jusque dans un final qui singe maladroitement A History of Violence.
Cold in July sort le 31 décembre 2014 en salles.