Okja, le film polémique de Netflix (qui l’a produit) débarque après des mois de débats houleux et quelques « bouuuh » à l’apparition du logo à l’écran lors de sa présentation à Cannes. Mais parlons plutôt du film.
Okja est le nom d’un (très) gros cochon transgénique (très) mignon. Il est élevé par une petite fille dans les montagnes de Corée, sauf que cette dernière va vite découvrir qu’elle ne servait qu’à engraisser Okja pour le compte des patrons d’une multinationale sans foi ni loi (Tilda Swinton et Jake Gyllenhaal en mode « cabotinage »). C’est un conte moderne satirique, drôle, écolo et émouvant de notre société – malgré une morale assez lourdement appuyée – qui nous donnerait presque envie de devenir végétarien.
Divertissement de qualité, mais en deçà des attentes. Comme dans Snowpiercer, Bong Joon-Ho continue d’allier à la perfection le cinéma de divertissement et une mise en scène redoutable. Néanmoins, on sort de la projection d’Okja en regrettant amèrement qu’il ne soit pas plus qu’un joli conte spielbergien. le cinéaste devrait prendre des risques pour dépoussiérer ce format qui fonctionne bien sur les enfants, mais qui a besoin de se renouveler pour surprendre les adultes.
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