En désespérant de revoir un jour la suite de Sherlock (notre critique de la saison 4), on exulte par contre de retrouver Benedict Cumberbatch sur le petit écran, lequel signe avec Patrick Melrose, une nouvelle performance incroyable.
Trainspotting. Quand Patrick Melrose tente d’arrêter l’héroïne à la mort de son père abusif, on sent qu’on vient de s’embarquer dans un méchant trip. Showtime propose une mini-série complètement hallucinée, épileptique même, qui allie cadrages symétriques à la Wes Anderson aux voyages narratifs de Hunter S. Thomson. Une histoire violemment hermétique où le calme ne s’opère que dans les moments émotionnels ou en pleine montée de psychotropes. Un parcours erratique qui n’est pas sans rappeler les films de Danny Boyle, les hallucinations en moins, la folie psychotique en plus.
Freakin’ Cumberbatch. Quand les flashbacks du père tyrannique, joué par Hugo Weaving, entrent en scène, il faut à Benedict Cumberbatch redoubler d’intensité pour faire face à ce géant. Aucun problème pour l’acteur qui joue Patrick Melrose en sollicitant toutes les émotions imaginables, de l’euphorie au chagrin en passant par la colère. Chacune des étapes du deuil y passent et permettent à un Cumberbatch omniprésent, de briller une fois de plus.