Surfant sur le succès mondial de Monster Hunter, Wild Hearts propose une expérience quelque peu similaire. Arrive t-il à se démarquer pour autant ?
Wild Hearts, nouvelle licence du studio Omega Force et éditée par EA Originals, s’inspire grandement de Monster Hunter. En effet, dans celui-ci, tu dois chasser des monstres géants à l’aide d’armes uniques en leur genre. Nous retrouvons ces mécaniques dans le titre d’Omega Force pour notre plus grand plaisir. Un pari risqué dans le sens où de nombreux titres ont essayé de copier le mastodonte de Capcom sans jamais l’égaler . Mais qu’en est-il de Wild Hearts, arrive t-il à proposer une aventure originale ? Réponse à travers ces quelques lignes.
Wild Hearts, cœur meurtri par la technique ?
Ne passons clairement pas par quatre chemins et attaquons directement le sujet qui fâche : la technique. En effet, Wild Hearts ne propose pas la même expérience pour les joueurs PC, Xbox et PlayStation. Là où le titre s’en sort vraiment bien sur cette dernière, il galère un chouïa plus sur Xbox et s’effondre complètement sur PC. La raison ? Une optimisation aux fraises et une pléthore de bugs et de latences comme tu n’en as jamais vu (sauf sur Pokémon Violet et Ecarlate). On se demande comment Electronics Arts Originals a pu autoriser la sortie du jeu au vu de l’état de celui-ci sur PC…
Par ailleurs, Wild Hearts ne fait pas vraiment honneur aux capacités des consoles next-gen. Graphiquement et techniquement parlant, on ne peut qu’être déçus. Entre les textures baveuses, les bugs et les baisses de framerate, on ne peut pas vraiment parler d’émerveillement à ce stade. Il n’empêche que la direction artistique, quant à elle, se révèle excellente et propose des environnements chaleureux aux couleurs chatoyantes. Un point positif qui ne paye clairement pas de mine !
Le scénario, bien qu’anecdotique mais présent, s’avère une belle excuse à l’exploration des différents lieux hostiles et enivrants. Certains moments clés sonnent justes et te donneront envie d’en connaître davantage. Le but, comme pour la licence Monster Hunter, est d’affronter de grands monstres (appelés Kemonos) pour protéger Minato, la ville centrale du titre. Les différents personnages ont leur propre personnalité plus au moins réussie et dégage une aura particulière. L’univers s’inspire de l’époque féodale du Japon et s’en sort relativement bien.
Les musiques de Wild Hearts se veulent à la fois discrètes et dynamiques en fonction de ce qu’il se passe à l’écran. En pleine exploration, tu n’entendras que les bruits de la nature qui t’enveloppent de leurs sons mélodieux. A l’inverse, l’arrivée d’un Kemono modifie les tonalités musicales qui se veulent plus graves, plus dynamiques. De manière générale, la bande sonore s’avère donc réussie bien qu’un peu trop classique.
Wild Hearts, un gameplay au coeur du titre
Toute la richesse de ce nouveau jeu réside dans son gameplay aux petits oignons frits. Le but premier étant de terrasser de gros monstres très hostiles, les mécaniques de gameplay se devaient d’être maîtrisées. Déjà, Wild Hearts propose de nombreuses armes à utiliser comme les indétrônables Katana, Grande Epée ou encore Arc. A cela s’ajoute quelques nouveautés comme l’Ombrelle ou le Bâton. Celles-ci, très techniques, demandent un certain temps d’adaptation avant de les maîtriser à la perfection. Oui, il ne te suffit pas d’une dizaine de minutes pour connaître toutes les possibilités possibles et inimaginables de chaque arme disponible.
En plus des armes citées, ton personnage acquiert la capacité de créer des « Karakuri« , sortes de petites constructions à la « Fortnite ». Par exemple, tu peux empiler trois caisses pour pouvoir monter dessus, sauter et lancer une attaque dévastatrice venue du ciel. Niveau défense, tu peux empiler deux fois trois caisses pour ériger un mur qui te protégera d’une charge ennemie. Mieux encore, celui-ci permet même de l’étourdir quelques instants, petite fenêtre d’ouverture pour lancer tes meilleures attaques chargées. Bref, les possibilités se révèlent énormes et chaque chasse se veut unique en son genre.
L’utilité de ces constructions ne s’arrête clairement pas aux divers affrontements, loin de là. En effet, les différents zones proposent des environnements vertigineux et pas forcément très accessibles. Pour te faciliter la tache, tu peux disposer quelques constructions comme des tyroliennes, des tremplins et autres joyeusetés pour améliorer l’exploration. En clair, tu peux personnaliser chaque environnement à ta guise ! Une idée extrêmement bienvenue qui rompt avec cette faune et flore statique qu’on retrouve trop souvent dans les autres jeux…
Niveau durée de vie, tu auras largement de quoi faire. Entre la vingtaine de monstres à chasser, les différentes quêtes des personnages à satisfaire, le renforcement de tes armes et de tes armures, tu ne pourras pas t’ennuyer de sitôt. Le mode multijoueur accentue davantage cette plaisance à jouer et rend les combats encore plus dynamiques. De plus, cela peut te permettre d’ajuster une difficulté parfois trop importante sur les dernières quêtes du titre. En bref, tu as tous les outils en ta possession pour obtenir la meilleure expérience possible.
En conclusion, Wild Hearts n’a clairement pas à rougir du mastodonte Monster Hunter et promet de belles choses dans l’avenir.
Avis
Wild Hearts n'a clairement pas à rougir du mastodonte Monster Hunter et promet de belles choses dans l'avenir.
- Graphismes
- Bande sonore
- Durée de vie
- Gameplay
- Scénario
- Multi