Présenté en Hors Compétition du Festival de Cannes, The Surfer est le nouveau film de Lorcan Finnegan (Vivarium, Nocebo Effect). Porté par un Nicolas Cage au capital sympathie toujours certain, le métrage a bien du mal à se mettre au niveau de son interprète.
The Surfer fait office de jolie récréation régresse lorsque débute le film et que le pitch du nouveau Lorcan Finnegan (Vivarium) se dévoile : Nicolas Cage incarne un père désireux de surfer avec son fils, pour lui apprendre que « la vie est faite de vagues » et que le passage vers l’âge adulte impose d’apprivoiser ces dernières.
Mais tandis qu’ils débarquent sur une somptueuse plage australienne, la bonne ambiance va vite disparaître, alors que le duo fait la rencontre d’un groupe hostile de surfeurs. Réclamant la plage comme leur propriété, ils vont tout faire pour mettre des bâtons dans les roues à notre bon vieux Nicolas Cage, lui-même prêt à afficher son égo face à cette secte d’ultra-mascus.
Une dimension fun qui sent bon la série B grasse, notamment dans une première demi-heure allant crescendo dans ce duel de territoire, où c’est celui qui a la plus grosse qui aura le dernier mot. Lorcan Finnegan amène d’ailleurs un certain soin global à l’aspect visuel de The Surfer, constamment baigné d’une aura ensoleillée harassante, comme pour mieux souligner la déchéance croissante du protagoniste.
Nicolas en Cage
Des vêtements volés, la voiture bousillée, la nourriture renversée..cette guerre « de voisinage » prend vie de manière caustique, délicieusement saupoudrée de l’ingrédient miracle : Nicolas Cage ! On le ait, même les mauvais films avec Cage n’en sont pas, ce dernier étant passé maître dans l’art du sur-jeu kamikaze qui ne franchit jamais la ligne de la mauvaise performance.
Un spectacle à lui tout seul qui donne son intérêt à The Surfer, jusqu’à une séquence allumée où Cage s’apprête à faire manger un rat à son assaillant. Une énergie qui malheureusement trouvera rapidement ses limites, alors que ni le script ni la réalisation ne sont capables de matcher l’énergie kinétique de Nicolas Cage.
Pourtant, The Surfer ramène d’entre les oubliés le toujours sympathique Julian McMahon (Nip/Tuck) en gourou de cette secte de surfeurs. Un face-à-face qui lui aussi tournera à vide, alors que la rythmique comique subit un grand coup d’arrêt jusqu’à un final précipité et empli de facilités. Si bien que tout le parcours et la relation du protagoniste avec son fils passera à la trappe, et qu’un autre personnage de vieillard interviendra au gré des humeurs du script.
Ce qui démarrait donc comme une satire méchante, absurde et contagieuse tombera en rade d’idées, jusqu’à une fin explicative ratée. Bien dommage donc, même si là encore les amoureux du Nicolas Cage seront au rendez-vous. Un rendez-vous manqué que ce The Surfer, même si loin de l’échec total !
The Surfer n’a pour le moment aucune date de sortie. Retrouvez tous nos articles du Festival de Cannes ici.
avis
Loin d'être un échec total, The Surfer sacrifie sa dimension de série B régressive et méchante sous l'autel d'un mauvais script ne sachant pas quoi faire de son Nicolas Cage en roue libre (mais toujours excellent). Jusqu'à un final raté, on se dit qu'on tient là une vraie occasion manquée !