Ok. Harry Potter a 15 ans, il évolue, il pique sa petite crise d’ado dans l’Ordre du Phénix et ça pimente un peu la saga…Oui mais nous, les dragées nous manquent ainsi que l’aspect cartoon et coloré des trois premiers jeux.
L’Ordre de l’Ennui. Le graphisme est très joli et un jeu en monde libre dans l’univers d’Harry Potter reste cool, « mais il y a mais ! » comme dirait Les rois du monde de Roméo et Juliette… Bienvenue dans un univers tristoune, gris-bleu déprimant qui donne envie de mettre du Benjamin Biolay pour ambiancer Poudlard. Harry a abandonné ses gros yeux verts comme des billes pour se métamorphoser complètement en Daniel Radcliffe. Une approche photoréaliste donc. On suit machinalement l’intrigue du film…sauf qu’il n’y a aucune intrigue. Pourtant il y avait des épreuves à bâtir avec l’arrivée d’Ombrage, la Grande Inquisitrice infiltrée par le Ministère de la Magie. Mais bon, non, on suit la vie quotidienne et ordinaire de Harry (youhou !), esclave de ses amis et de la Carte du Maraudeur…
Cours Harry ! Cours ! Harry n’est pas seulement un Usain Bolt sur un Éclair de Feu, il est aussi…un Usain Bolt tout court. En tout cas notre jeune Élu possède une bonne cardio et une capacité d’endurance hors du commun, car pour sa cinquième aventure, il devra parcourir des kilomètres de couloirs, d’escaliers, de petites cours intérieures pour retrouver les futurs membres de l’Armée de Dumbledore, il devra également faire ses preuves en relations publiques auprès des tableaux parlant pour négocier des mots de passe. Il passera pour un gros boloss auprès des autres élèves de Poudlard à force de jeter des sorts random aux statues et aux tapis, tout ça pour récolter des points bonus afin d’accéder à des extraits du making-of du jeu (triste lot de consolation…).