Alors qu’on était un peu sévère quant au pilote de Cloak and Dagger (notre critique), la suite de la saison s’est avérée bien plus intéressante que prévue.
Originale. Chez les supers, réussir une série qui soit originale n’est pas courant. Pourtant ABC nous offre avec Cloak and Dagger un nouveau rejeton qui s’inscrit dans le panthéon télévisuel de Marvel, avec discrétion, mais clins d’œil appuyés. Les deux personnages antinomiques, de leurs pouvoirs à leurs caractères, forment un duo surprenant qui parvient à soulever plus que les questions classiques du héros qui se cherche, se trouve et s’assume. Entre les inégalités à la Nouvelle Orléans, la corruption d’une police raciste et l’omniprésence des magnats véreux, c’est avant tout une histoire de tolérance, envers ses erreurs passées ou face au regard des autres.
Efficace. La première saison de Cloak and Dagger, introductive, annonce une seconde qui sera plus percutante maintenant que nos protagonistes sont au fait de leurs capacités. Mais contrairement à d’autres séries du genre, leurs pouvoirs restent, à l’instar du camouflage de Tyrone (Aubrey Joseph) cachés aux yeux du monde. Un univers intimiste et timide qui fini d’asseoir cette réussite loin du manichéisme où les rapports humains priment sur le spectaculaire. Si la réalisation ne nous transcende pas, le propos est appuyé par un final qui redéfinit la notion de choix et de liberté face à un destin tout tracé. Décidément, Cloak and Dagger parvient même à réécrire sa propre histoire.