Les Lois de l’attraction est une comédie noire réalisée par Roger Avary. Notre avis sur ce film américano-allemand sorti en 2003.
Collaborateur émérite de Quentin Tarantino et responsable de l’énergique, mais inégal, Killing Zoé, Roger Avary a choisi pour son retour à la mise en scène d’adapter Bret Easton Ellis, romancier d’œuvres noires réputées inadaptables, avec Les Lois de l’Attraction. Fabriquant son film comme une mosaïque où interagissent 3 jeunes adultes en pleine débauche dorée, Avary compose une œuvre presque majeure.
« Majeure » parce qu’elle radiographie un mal-être émotionnel sans jamais faire appel à la mièvrerie, restant fidèle à la sombre énergie psychotique de l’œuvre d’origine. Mieux, Avary use de multiples trouvailles techniques (dont un split-screen mythique) qui électrifient un récit au rythme parfois atone, prenant le temps d’étaler un maximum ses situations.
« Presque » parce qu’Avary reste trop en surface de ses personnages, ne profitant pas à plein de son excellent casting. Reste une œuvre à redécouvrir, percluse de séquences puissantes.
Quel est le résumé du film ?
Au Camden College, l’essentiel de la vie des étudiants ne se déroule pas pendant les cours. Dans cet univers de fêtes et de débauche, Sean Bateman n’a pas usurpé sa réputation de tombeur. Une bonne partie des jeunes filles du campus peuvent en témoigner personnellement.
Paul Denton, lui, affiche au grand jour son homosexualité, mais il a du mal à se trouver des partenaires.
Lauren Hynde, pour sa part, est sublime. Elle n’en abuse pas encore. Elle est trop occupée à chercher sa place dans ce monde libertaire qui obéit tout entier aux lois de l’attraction…
Quels acteurs pour incarner ces étudiants ?
Du côté du casting, on retrouve James Van Der Beek dans le rôle de Sean Bateman, Shannyn Sossamon dans celui de Lauren Hynde, Ian Somerhalder dans celui de Paul Denton et Jessica Biel dans celui de Lara Holleran.