Après un season premiere qui lançait directement la saison 2 de Westworld dans l’action et la révolte des hôtes, la suite s’est révélée évidemment époustouflante, même si la série de HBO se teinte progressivement de longueurs inutiles.
Blabla ésotérique. Ce qui faisait sens dans la première saison de Westworld tombe dans l’excès dès lors que la suite se met en place. Les questionnements philosophiques sur la nature même de l’être humain, et donc de l’intelligence artificielle, s’étirent en de longs discours hermétiques qui freinent l’ensemble. Tels des Dieux jouant avec leur création, paradoxale mise en abyme, Jonathan Nolan et Lisa Joy complexifient inutilement la série à coup de twists un rien forcés et de timelines compliquées.
Maestria télévisuelle. Mais si la force narrative de Westworld pâtit de son ton lancinant, elle permet de développer la psyché des personnages qui livrent d’incroyables scènes tendres, belles ou terriblement tragiques. Une énergie émotionnelle galvanisée par un casting toujours incroyable et une réalisation à couper le souffle, surtout quand le décor western laisse furtivement la place au magnifique Shogunworld. La tête encore pleine de questions après un final dantesque, ce n’est qu’en 2020 qu’on aura enfin toutes nos réponses.