Après 18 ans d’attente, 28 Ans Plus Tard débarque enfin dans les salles obscures ! Un troisième opus longuement attendu, et qui se révèle étonnant à plus d’un titre. Retour sur la fin de ce 3e opus…. qui est en réalité le début d’une nouvelle trilogie !
28 Ans Plus Tard est enfin là ! Les plus jeunes ne s’en souviennent pas, mais 28 Jours Plus Tard réinventait le mythe du zombie en 2002, alors que le scénariste Alex Garland (Ex Machina, Men, Civil War, Warfare) et le réalisateur Danny Boyle (Sunshine, Slumdog Millionnaire, Trainspotting) collaboraient ensemble.
Prenant place dans un Londres dénué de vie (on se souvient tous de ces rues vides arpentées par un tout jeune Cillian Murphy), le film affichait un style visuel complètement expérimental via la granularité de la caméra Mini DV associée à une vraie viscéralité dans sa violence. Un récit qui aura conduit à une suite se déroulant 6 mois après le début de l’épidémie du virus (28 semaines plus tard), hautement flippant et réalisé par Juan Carlo Fesnadillo.
Nouveau variant
Ces 2 premiers films à l’histoire globalement autonomes auront ainsi pavé une réelle renaissance du film de zombies (ou plutôt d’infectés) comme The Walking Dead ou The Last of Us. 28 Ans Plus Tard est ainsi un projet de longue date, réunissant Boyle et Garland pour un récit prenant place dans un nouveau contexte : après avoir vu l’explosion de la contamination puis la tentative de contrôle par les forces américaines, le Royaume-Uni est désormais une zone de quarantaine depuis presque 3 décennies.

Et comme tout no man’s land d’histoire post-apocalyptique, les humains restant se sont réorganisés en autarcie. Après un prologue mettant en avant le jeune personnage de Jimmy (qu’on retrouve à la fin incarné par Jack O’Connell en étonnant chef de gang religieux), le film met un point d’orgue à aborder la perte d’innocence. Une perte traduite par l’irruption du sang avec des enfants regardant les Teletubbies, ou bien le réel héros du film (Spike, joué par la révélation Alfie Williams) abandonnant sa figurine Power Rangers pour s’engager dans une initiation avec son père Jamie (Aaron Taylor-Johnson).
« J’te dis que t’es tendu »
Reclus au sein d’une communauté sur Holy Island, les villageois s’aventurent à marée basse sur le continent pour ramener des provisions ou du bois, affublés d’arcs pour se défendre sans bruit. Dès lors, 28 Ans Plus Tard se veut tel un récit initiatique où le spectateur re-découvre un monde par le même regard que Spike. Les infectés se sont ré-organisés alors que le virus mute : incapables de chasser seuls, ils se regroupent désormais en meute gouvernée par un alpha.
Ce dernier fait d’ailleurs office d’antagoniste récurrent au cours du film : des géants à la force surhumaine qui semblent doués d’intelligence, et qui se révèlent particulièrement flippants lors de nombreux moments de tension savamment orchestrés (la séquence nocturne de traversée vers l’île est un des grands moments de 28 Ans Plus Tard). Garland semble s’être inspiré de TLOU également en incorporant une autre classe d’infectés, tels que les rampe-lents (globalement de gros tas de graisse en décomposition avalant goulûment tout ce qui leur passe sous la main).

Et après cet aller-retour bien stressant, 28 Ans Plus Tard opère un surprenant changement de paradigme afin de dévoiler ses véritables cartes. Le style hyperbolique et anarchique de son réalisateur suit une poursuite stylistique complètement cohérente (première grosse production tournée avec des iPhones), tandis que l’exploration thématique va sur d’autres sentiers. Entre Richard Matheson (Je suis une légende) et Ken Loach (on pense pas mal au chef-d’œuvre Kes), l’histoire se veut beaucoup plus intime que prévue malgré l’ampleur globale de son contexte.
Survival existentiel
Tiraillé entre ce monde hostile, une figure paternelle individualiste et une mère à l’agonie (la super Jodie Comer), ce dernier va dès lors braver les règles et appliquer ce qu’il a appris au préalable dans le but de rejoindre le Dr Kelson. Cet ancien médecin généraliste joué par Ralph Fiennes qui est sujet de rumeurs synthétise tout le versant « Je suis une Légende » de 28 Ans Plus Tard, alors que ce dernier embrasse ce nouveau monde en acceptant la mort et ces nouvelles formes de vie comme un tout cohérent (il appelle même l’alpha final en tant que Samson).
Tartiné d’iode et affublé de drogues tranquilisantes, Kelson a ainsi bâti un immense memento mori comme vestige de notre civilisation et de notre humanité. Un anti-climax plutôt déroutant en un sens, alors que le second tiers du film continuait d’embrasser le survival horror (via notamment l’incorporation d’un soldat suédois échoué et seul survivant de courte durée de son équipe).

28 Ans Plus Tard essaime ainsi un autre indice sur la mutation du virus, alors que Spike et Isla (Jodie Comer) assistent à l’accouchement d’une femme infectée (vraisemblablement engrossée par l’alpha). Affublé du bambin (qui pour le coup est en bonne santé), le trio se recueille auprès de Kelson, diagnostiquant que les pertes de mémoire d’Isla et ses épistaxis proviennent d’un cancer métastasé.
28 Ans plus tard.. et ce n’est que le début
Le spectre de Ken Loach inonde ainsi le film, dont les enjeux deviennent personnels (inutile de dire que la dynamique familiale est le sujet de prédilection de la saga). Un passage à l’âge adulte déchirant pour Spike, assistant au suicide assisté de sa mère et traversant une acceptation des règles de ce nouveau monde.
Une manière de relancer une intrigue définitivement plus ample, sachant que 28 Ans Plus Tard va connaître 2 autres suites également écrites par Alex Garland. L’indice le plus flagrant étant cette fin, où Spike abandonne le bébé (renommé Isla) au village, préférant tracer sa route seul. Il fait ainsi la rencontre de Jimmy, leader d’une curieuse secte arborant des survêts typiques du style urbain londonien.

L’occasion de sans doute découvrir de nouvelles communautés dans The Bone Temple, réalisé par Nia DaCosta (Candyman) qui sort le 14 janvier 2026. Peu de choses ont fuité sur ce 4e film shooté back-to-back avec 28 Ans Plus Tard, si ce n’est qu’on y verra Aaron Taylor-Johnson partir à la recherche de son fils. Mais surtout, la dernière partie du métrage marquera le retour de Cillian Murphy dans la franchise ! Pour ce qui est du dernier film de la trilogie, Danny Boyle s’en chargera si le box-office suit. Vous savez ce qu’il vous reste à faire !
4 commentaires
Mercredi j’ai été voir le film avec mon mari, on a vu le 1/2/3 il faut qu’ils arrêtent, c’est trop nul aucun sens, de la façon que ça a fini, je pense qu’il va avoir le quatrième, mais je resterai chez moi, j’irai pas le voir
Ce 3e film est en réalité le début d’une trilogie (il reste donc 2 films) formant une histoire complète 🙂
Oui trés déçu de la deuxiéme partie du film et surtout le final à la KILL BILL pas top top même naze enfin un film WOKE DE PLUS
comment ça woke ?