Après un épisode plus calme centré sur le deuil de la perte de Joel, The Last of Us revient avec un épisode 4 réalisé par Kate Herron (Loki). Direction le no man’s land de Seattle !
Après avoir rapidement introduit le WLF et les Seraphites la semaine dernière, The Last of Us explicite un peu + le conflit qui règne à Seattle via cet épisode 4. Cela tombe bien, l’introduction se déroule en 2018 (11 ans avant les évènements de cette Saison 2), tandis que nous découvrons un Isaac Dixon (le chef des Wolfs, joué par l’impeccable Jeffrey Wright comme dans The Last of Us Part II) alors sergent des militaires de la FEDRA.

Un passage inédit (Isaac restait un antagoniste secondaire dans le jeu) montrant son rôle en tant que taupe, prêt à tuer à la grenade un peloton de soldats pour sa nouvelle cause au sein du WLF. Des années plus tard, on peut le voir en haut de l’échelle hiérarchique, dans une très bonne scène digne du matériau de base : parlant de son ancienne passion pour la cuisine, Isaac use d’une poêle en cuivre chauffée à blanc pour torturer un Seraphite peu loquace concernant les plans de son clan.
La guerre gronde
Une séquence tendue et sombre donc, mettant plus en avant l’endoctrinement total des Scars (ce dernier est prêt à se faire torturer jusqu’à trépas), tout en explicitant le nombre croissant de leurs adeptes. Nul doute que la série explorera de manière plus approfondie les racines de la Prophétesse en Saison 3, et également le fonctionnement interne des Wolfs.
Nous retrouvons ensuite Ellie et Dina, en train d’explorer Capitol Hill, une vaste étendue au centre de Seattle qui fait partie des moments importants de The Last of Us. L’occasion de découvrir implicitement (puis explicitement en fin d’épisode) que Dina est enceinte de Jesse. Leur déambulation en paysage désolé semble directement et fidèlement transposé à l’écran (drapeau LGBT inclus) : le maître-mot de cet épisode !

Certes, on ne retrouve pas le passage où Ellie est capturée par des Wolfs (puis libérée par Dina), mais Kate Herron et Craig Mazin (Chernobyl) ont la riche idée d’inclure la scène culte de la guitare : une Bella Ramsay décidément pleine de talent chante elle-même une reprise de Take on Me, face à une Dina décidément émerveillée !
Petit The Last of Us Part II illustré
Là encore, l’alchimie avec Isabela Merced fonctionne très bien (tant mieux, c’est une composante essentielle de The Last of Us Part II) tout comme leurs moments de douceur. Évidemment, tout cela sera de courte durée étant donné que le duo s’aventure de nuit dans la station TV bien connue des joueurs, pour découvrir cette fois des cadavres de Wolfs (pendus ou criblés de flèches par les Scars).
Cela tombe bien, les voilà face à quelques renforts, pour ensuite fuir au sein du métro. Là encore, le respect pour l’œuvre de base se ressent (malgré une dimension brutale ou graphique moins prononcée ou viscérale), alors qu’Ellie et Dina fuient une nouvelle horde d’infectés (cela fait plaisir d’en voir autant, par opposition à la Saison 1). Dina découvre ainsi de manière fortuite l’immunité d’Ellie, tandis qu’elle se fait mordre à sa place (dans le jeu, Ellie inhale des spores de cordyceps devant son acolyte).

La retraite dans le théâtre à l’abandon est aussi un passage obligé, permettant une scène de tendresse inédite entre les 2 personnages. Mais là où le jeu laissait Ellie continuer elle-même l’aventure (préférant laisser Dina se reposer après l’annonce de sa grossesse) après avoir triangulé la localisation des Wolfs par radio, le duo prend le chemin de l’hôpital Lakehill, voyant au loin des explosions signe d’un conflit. Est-ce qu’Abby est présente ? Réponse la semaine prochaine !