Thunderbolts s’articule comme un nouveau Marvel rafraîchissant pour le MCU. Rien n’était gagné pourtant, mais derrière cette parenthèse rassemblant divers persos secondaires des précédents films, se cache un étape importante avant le prochain film Avengers. Article sous spoilers !
Réalisé par Jake Schreier (Beef), Thunderbolts se veut une aventure sympathique au sein d’un MCU se cherchant désespérément depuis Endgame. En effet, après un Captain America Brave New World plutôt navrant, ce nouveau film poursuit des bribes narratives cristallisées par le personnage de Valentina Allegra de Fontaine (une Julia Louis-Dreyfuss qu’on aime voir à l’écran s’amuser en simili-Amanda Waller/Lex Luthor).

Cette dernière devient une antagoniste de premier plan dans ce Thunderbolts* après ses courtes apparitions dans Falcon et le Soldat de l’Hiver, Black Widow et Black Panther Wakanda Forever. Tandis que cette dernière a racheté la tour Avengers (ces derniers n’existent plus depuis les évènements d’Endgame, alors que Thor, Steve Rogers, Captain Marvel ou bien Doctor Strange ne sont plus réellement de ce monde), un procès pour destitution de ses fonctions est en cours.
Qui pour protéger la planète ?
La raison ? Son implication au sein du groupe O.X.E., un organisme top-secret dont le but était de faire des expérimentations illégales sur un nouveau type de sérum de super-soldat. Un moyen de créer le super-héros ultime, défenseur de la Terre…. et évidemment à la solde de Valentina. C’est dans ces conditions que le projet Sentry est né, expérimentant sur des volontaires ayant tout perdu, notamment Robert « Bob » Reynolds (un Lewis Pullman bien à l’aise dans les 2 versants schizophrènes du personnage).

Ce junkie à l’enfance traumatique est pourtant le seul ayant survécu dans un centre situé en Malaisie, que Yelena (l’excellente Florence Pugh représente l’âme du film) découvre lors d’une mission en intro de Thunderbolts*. Une fois le lieu détruit, on se rend compte que la nouvelle Black Widow n’est pas la seule agent contrôlée par Valentina : Taskmaster (Olga Kurylenko, l’ennemie du film de 2020), US Agent (Wyatt Russell, le Captain America intermédiaire ayant pété les plombs dans la série de 2021) et Ghost (la nemesis d’Ant-Man et la Guêpe jouée par Hannah John-Kamen) sont également envoyés dans un centre O.X.E. top-secret dans le désert.
Le pot-aux-roses est ainsi dévoilé : alors que ces rogue agents tentent de se racheter de leurs pêchés et de leurs traumas, Valentina souhaite se débarrasser d’eux et de tout ce qui aurait un lien avec le groupe O.X.E. (cela tombe bien, Taskmaster est rapidement tuée par Ghost lors d’une sympathique scène d’action bien chorégraphiée). Alors que lieu s’apprête à se changer en fournaises, le trio restant découvre Bob, complètement amnésique vis-à-vis de qui il est réellement ou bien de ses facultés.
Thunderbolts contre Sentry
Ce n’est qu’une fois dehors (et après avoir été attaqué par la milice de Valentina) que Sentry se révèle littéralement invincible, résistant aux balles et s’envolant tel Homelander (l’influence The Boys n’est clairement pas bien loin). Rattrapés par leurs assaillants, ils sont néanmoins sauvés par Red Guardian (l’ex-super soviet joué par le truculent David Harbour), puis Bucky (abandonnant ses fonctions d’homme politique pour renouer avec l’action).

Les Thunderbolts (surnom initial de l’équipe sportive d’enfance de Yelena d’un côté, et la Suicide Squad des comics Marvel) vont ainsi attaquer la tour Avengers, et trouver un Sentry costumé désormais instable, soumis au Void (entité nemesis du personnage dans les comics, représentant une psyché fracturée par le trauma et la dépression). Manhattan est peu à peu engloutie par l’ombre du Néant, avant que les Thunderbolts se réunissent dans une dimension représentant le purgatoire de Bob, luttant contre ses propres démons intérieurs.
New Avengers Assemble
Un climax anti-spectaculaire en un sens, où le « câlin de groupe » fait un peu office de deus ex machina (ne sont pas les Gardiens de la Galaxie qui veut). Mais malgré ses maladresses (personnages traités de manière peu équilibrées, backstory et basculement de Sentry pas assez explorés, abord traumatique parfois superficiel), cela fait du bien de voir du MCU qui traite ses personnages, leurs doutes, leurs zones d’ombre et l’évolution de leur dynamique, tous en mettant l’action et le danger à hauteur d’homme (on voit enfin des actes héroïques à protéger le quidam dans la rue). Mention spéciale à la BO signée Son Lux, dynamisant les quelques moments de bravoure du film !

Un petit pas dans la bonne direction pour Marvel donc, surtout que les Thunderbolts sont enfin révélés comme les New Avengers par une Valentina toujours bien opportuniste ! Et tandis que la première scène post-générique se veut un gag dispensable sur un Red Guardian toujours aussi amoureux des images d’Épinal de sa jeunesse, la seconde est un pur teasing dans la tradition du MCU !
Résidents désormais dans la tour culte des héros Marvel, les New Avengers sont au complet, avec comme leader Bucky (un joli clin d’œil à ses amis Steve Rogers et Sam Wilson). Mais patatra, une alarme se déclenche, alertant sur l’entrée en atmosphère d’un vaisseau spatial extra-dimensionnel : c’est celui des 4 Fantastiques, l’équipe Marvel culte que nous découvrirons au cinéma en juillet, et qui proviennent d’une Terre alternative !