Lors de sa sortie, notre rédacteur en chef avait procédé à un éloge de ’71 que je vous invite à lire. Les qualités de ce long-métrage tiennent à n’en pas douter en la capacité de Yann Demange, réalisateur, à détourner le propos politique de son sujet pour livrer un récit à suspens humain extrêmement tendu et haletant.
Confiné dans un espace barricadé par la guerre civile, la survie de Gary en territoire hostile rappelle les moments forts de New York 1997 auquel le compositeur David Holmes fait au détour d’une percussion hommage. Jack O’Connell offre à qui le découvrirait une palette d’émotions subtile et puissante qui laisse imaginer une carrière prenant déjà son envol (Invicible).
Néanmoins, l’efficacité instantanée du récit et de la mise en images restreignent ’71 à une découverte unique et éphémère, peu encline à une seconde vision. On pourra toujours s’amuser à piocher les touches historiques disséminées dans les oppositions mouvantes mais il est évident que le film se joue sur sa première découverte. Un mal pour un bien.
’71 est disponible en DVD.