Splinter Cell Deathwatch s’est à nouveau dévoilé à nos yeux attendris. Le retour de Sam Fisher en série TV d’animation adulte produite en France s’annonce des plus excitants, d’autant plus qu’on a pu découvrir le premier épisode. Voici un petit récap, avec de très légers spoilers concernant l’amorce du récit !
On en parlait déjà au Festival d’Annecy, Mais Splinter Cell Deathwatch est une de nos plus grosses attentes séries de l’année 2025 ! Et pour cause, la franchise culte d’Ubisoft (Assassin’s Creed, Far Cry, Prince of Persia..) connaît un véritable hiatus depuis 2013 (et l’épisode sous-estimé Blacklist) ! Splinter Cell est en effet une saga vidéoludique d’infiltration, dans un univers réaliste librement inspiré des écrits de Tom Clancy.
6 jeux où on incarne Sam Fisher, agent d’Echelon 3 (une division ultra-secrète de la NSA), pour diverses missions à travers le globe ! Et tandis que le retour de la franchise sur consoles attend un passage vers le reboot-remake pur et simple, Splinter Cell Deathwatch s’articule comme une vraie entrée canonique au sein de la saga.
Le retour de Sam Fisher
Série d’animation commandée par Ubisoft et écrite par Derek Kolstad (John Wick, Nobody), Deathwatch se déroule donc plusieurs années après le dernier opus JV, alors que Sam profite d’une retraite dans une ferme polonaise. Nous avions pu assisté à une longue session work-in-progress du show au Festival d’Annecy, récapitulant beaucoup d’éléments de la future série. Prévue pour durer 2h45, soit l’équivalent de 2 films d’animation en terme de moyens, nous avons pu cette fois découvrir le 1er épisode sur grand écran !

Splinter Cell Deathwatch se déroule donc de nos jours, débutant par une séquence introductive représentant un pur bonbon pour tout fan : un agent Splinter affublé des fameuses lunettes de visions nocturnes s’infiltre dans un bâtiment à Vilnius en Lithuanie. Cette bâtisse semble être la tanière d’un groupuscule criminel gardant en otage un autre agent Echelon 4.
Et après quelques éliminations silencieuses, avancées dans l’ombre puis tabassages en règle de malandrins à coups de tonfa. Et rien qu’en quelques instants, Splinter Cell Deathwatch amène son premier twist : l’agent en question n’est pas ce bon vieux Sam, mais Zinnia McKenna (doublée par Kirby Howell-Baptiste), un personnage inédit également protagoniste du show.
Nouvel agent Splinter
L’épisode parvient en un temps record à nous la rendre extrêmement badass, mais également vulnérable : découvrant avec horreur que l’agent recherché est décédé après avoir été torturé, Zinnia rentre dans un rage folle (teintée de tristesse…on se doute qu’il y a un passif émotionnel dans le lot!)! La résultante est une déferlante de violence et la mort de tous les malfrats présents sur place !

Splinter Cell Deathwatch se mue alors en course-poursuite, tandis que Zinnia est blessée. Via les instructions d’Anna « Grim » Grímsdóttir (l’officier tactique d’Echelon 4 est également de retour), elle se retrouve donc chez un Sam Fisher ayant troqué l’action pour le calme rural. Interprété par Liev Schreiber (Ray Donovan), ce dernier arbore un look de bûcheron barbu plutôt éloigné de ce qu’on connaissait du personnage.
Ayant pour seul compagnon son chien et ses souvenirs (un court-flashback montre Sam en 1991 avec Daniel Shetland et une jeune Sarah Fisher de 5 ans), le bougre doit donc reprendre du service alors que la voiture de Zinnia se crashe à son domicile. Le cadre hivernal est somptueux, le vent gronde, et l’épisode se conclue par une séquence d’assaut de la ferme (on pense pas mal à Sicario) avec comme réel boogeyman un Sam Fisher trucidant chaque assaillant par arme blanche.
Influences digérées
Et si nous savions déjà que les réalisateurs Guillaume Dousse (studio Sun Creature) et Félicien Colmet-Daâge (studio Fost) affichaient de réelles ambitions de thriller néo-noir avec une foultitude d’influences (de A History of Violence au The Chaser en passant par Heat), cette projection fut l’occasion de réellement découvrir le travail effectué.

Et quel travail ! Non seulement Splinter Cell Deathwatch semble comprendre l’esprit de la licence, mais également digérer ses influences pour proposer un ton résolument adulte et une vraie facture cinématographique. Le producteur Hugo Revon (Captain Laserhawk) désirait faire du show quelque chose qu’il pourrait « regarder avec sa femme, avec qui il regarde des séries comme Succession ou Le Bureau des Légendes« .
L’animation : le medium ultime ?
Bref, des ambitions qui vont de pair avec ce que les réalisateurs affirment : « Aujourd’hui on vit dans un monde où le medium est totalement accepté. Les jeunes ne se posent même plus la question de la barrière entre live-action ou animation« . Seules comptent les bonnes histoires en somme ! Car outre une animation 2D réaliste (y compris dans les quelques coups de krav maga déployés par Zinnia), la mise en scène évite tout mouvement de caméra ample, préférant une approche sèche via l’usage de la longue focale. Seul le somptueux générique onirique (sorte de représentation métaphorique d’un mausolée pour toutes les âmes tuées par Sam Fisher) trahit ces vélléités !
Un des exemples les plus éloquents dans ce premier épisode de Splinter Cell Deathwatch tenait dans une séquence de combat où Zinnia massacre plusieurs hommes de main en hors champ : le plan orchestre un lent traveling en avant vers la TV allumée, tandis que des gerbes de sang viennent peu à peu tacher l’écran ! Inutile de dire que cela nous a complètement rassuré, plus qu’à voir les autres épisodes dans 2 semaines sur Netflix !