Cette année se termine et avec elle, son lot de surprises sérielles. Voici le moment de faire le bilan de nos tops & flops en matière de séries diffusées en 2025.
Le top séries 2025 de Céline

Severance, saison 2 (Apple TV)
La fin de la saison 1 nous avait laissés sur l’activation du protocole « Overtime Contingency ». Et avec un goût de liberté et de vérité dans la bouche. Dans la saison 2, les personnages plutôt passifs de la situation dans la saison 1 prennent le pouvoir. Et c’est jouissif ! Le casting est toujours phénoménal dans son jeu – j’ai une affection particulière pour le personnage so creepy de Seth. Les personnages sont d’ailleurs approfondis et on ressent plus d’émotions. Le suspense monte d’un cran également. L’esthétique épurée, clinique, avec l’ajout de décors plus vastes joue un vrai rôle dans l’intrigue. Et ces notes de piano qui pénètrent votre cerveau comme une puce électronique… Bref, loué soit Kier !
Dexter : Resurrection, saison 1 (Showtime)
On l’attendait cette résurrection, et quelle merveille ! Dans cette saison 1, l’intrigue repart de la fin de Dexter : New Blood. Elle se veut plus sombre et assume sa violence. Le casting est impeccable. Le développement de la relation père-fils de Dexter et Harrison, en écho à celle de Dexter et du fantôme de son père, est brillant. Et les personnages secondaires ne sont pas en restes (enfin, sauf certains ;)) Chaque épisode apporte son lot de suspense, d’humour noir et de drame psychologique. La tension est permanente. Elle nous prend à l’épisode 1 pour ne nous relâcher qu’à la fin de l’épisode final. On n’a qu’une hâte, que notre boucher préféré revienne pour une saison 2 tout aussi tranchante !
Indociles, minisérie de Alex Dempsey (Netflix)
Approchez-vous. Nous voilà dans le Vermont, tout près de la frontière canadienne. On peut sentir l’odeur des pins dans cette petite ville de Tall Pines, typique des États-Unis. Pourtant, en y regardant de plus près, vous ressentirez comme un malaise. Cette série mélange avec brio thriller, horreur psychologique et drame adolescent. Le casting, porté par une Toni Collette magistrale, constitue l’un des points forts. Tout comme la profondeur des thèmes abordés : emprise sectaire, manipulation psychologique, traumas… L’intrigue offre son lot de rebondissements pour vous maintenir accroché à cette tension constante. Un vrai bijou de malaise psychologique sous fond de guitare acoustique et d’une voix qui murmure à votre oreille « Dans les pins, dans les pins, où le soleil ne brille jamais, je frissonnerais toute la nuit… »
Le flop séries de Céline

Mercredi, saison 2 (Netflix)
Comme moi, vous attendiez Wednesday saison 2 avec impatience, prêts à replonger dans l’univers décalé des Addams ? Malheureusement, l’intrigue, parfois confuse, semble avoir avalé trop de références pop culture sans les digérer. L’humour noir et les répliques mordantes de Wednesday, qui faisaient tout le sel de la première saison, se font plus rares. Certains personnages secondaires perdent de leur charme, et l’ambiance gothique si captivante s’efface devant des scènes un peu plates. Si vous cherchez le frisson, le rire grinçant et cette humanité décalée qui fait sourire, vous ressentirez un petit creux dans votre potion d’Addams. Bref, une saison moins savoureuse que prévu. Espérons que la prochaine, avec l’arrivée de Eva Green dans le personnage d’Ophélia, la sœur de Morticia, remonte le niveau…
Black Rabbit, saison 1 (Netflix)
Black Rabbit, c’est un thriller noir emporté par Jude Law et Jason Bateman. Oui, mais c’est aussi une histoire qui tourne en rond, une tension qui tombe à plat après un premier épisode pourtant prometteur. L’intrigue s’enfonce dans les sables mouvants de la déception. Les acteurs pourtant excellents peinent à nous émouvoir. On ne croit tout simplement pas à cette famille dysfonctionnelle. Next !
The Morning Show, saison 4 (Canal+)
Jennifer Aniston et Reese Witherspoon sont de retour… pour nous jouer un mauvais tour. Celui de la saison de trop ? En tout cas, cela y ressemble. Ici, les personnages principaux n’ont plus grand-chose à raconter. Bradly Jackson revient à New York sous un prétexte parachuté peu crédible. Alex Levy agit de manière totalement confuse, voire forcée. On ne comprend pas toutes ces intrigues qui se suivent sans réellement de cohérence. Contrairement aux saisons précédentes (quoique la 3 tendait vers cette ligne rouge), celle-ci manque d’une véritable trame et d’enjeux. Le seul personnage qui sort du lot reste Cory Ellison pour son mordant et sa fourberie qu’on adore (Billy Crudup). Pour le reste, c’est la saison de trop !
Le top séries 2025 de Charley

Le Monstre de Florence (Il Mostro) (Netflix)
Mini-série de 4h passée cruellement inaperçue auprès de la critique (sauf nous bien sûr), et pourtant une leçon de mise en scène et d’écriture par le toujours trop oublié Stefano Sollima (Sicario 2, Adagio). Sorte d’anti-Zodiac, Il Mostro prend le sujet réel d’un tueur en série ayant sévi à Florence dans les 80’s pour disséquer la société italienne et la nature même du Mal. Un récit mille-feuilles à l’intelligence rare, au casting impeccable, et au propos universel malgré son sujet pittoresque. Un must !
Task, saison 1 (HBO Max)
Lorsque la vertu américaine (Mark Ruffalo) et un col bleu au pied du mur (Tom Pelphrey) s’affrontent dans un grisant jeu du chat et de la souris, cela donne Task, la meilleure série HBO de l’année ! Un vrai polar coup-de-poing signé Brad Inglesby (Mare of Eastown), au casting au diapason et à la la mise en scène nerveuse. Un crime drama renouant avec l’âge d’or de la chaîne en somme, qui se regarde sans aucun bout de gras. Très bonne pioche déjà renouvlée !
Splinter Cell Deathwatch, saison 1 (Netflix)
Oubliez The Last of Us, là voilà LA meilleure adaptation JV de l’année ! Réalisée par Guillaume Dousse (cocorico), cette série d’animation marque le retour tant attendu de Sam Fisher dans un techno-thriller noir canon à la franchise et admirablement mis en scène (l’animation est de toute beauté). Combinant tous les éléments propres à la saga tout en apportant sa pierre à l’édifice (nouveaux protagonistes, allure de western et de road trip européen) et actualisé au monde moderne, cette Saison 1 se dévore en un rien de temps pour tout fan ou néophyte.
Mentions honorables : Pluribus, The Studio, Adolescence
Le flop séries de Charley

Stranger Things, saison 5 (Netflix)
Certes, le final n’est pas encore tout à fait là, mais difficile de ne pas sortir déçu de cette ultime saison blockbusteresque troquant la sincérité et le charme des premières saisons pour une intrigue cousue de fil blanc, aux épisodes onéreux mis en scène à la truelle et où tous les acteurs se révèlent finalement transparents (mention spéciale à l’intégration de Linda Hamilton, venue cachetonner lors d’une poignée de séquences). Bref, voyez Welcome to Derry à la place…
Mercredi, saison 2 (Netflix)
La Saison 1 n’était pas une réussite, bénéficiant avant tout de l’interprétation sans faille de Jenna Ortega dans le rôle. Mais en quelques minutes, cette Saison 2 prouve que Tim Burton n’existe plus, et que derrière les grands discours de son actrice principale, Wednesday s’affadit encore plus dans une caricature destinée à des trends Tik Toks. Divertissant ? Sans doute. Une perte de temps ? Assurément !
The Witcher, saison 4 (Netflix)
Premier point positif : Liam Hemsworth joue mieux Geralt de Riv qu’Henry Cavill. Ensuite, Freya Allan se veut toujours aussi charismatique en Ciri. Mais malgré quelques pugilats correctement chorégraphiés, cette adaptation de The Witcher se veut là encore une franche déception à presque tous les niveaux (production design, intrigue, ambiance, personnages secondaires). De quoi profondément regretter que Netflix bazarde encore une fois une des plus grandes franchises de dark fantasy. L’annulation semble être proche…
Le top séries 2025 de Emeric

Bref, saison 2 (Disney)
Une évidence pour certains, gros surcotage pour d’autres : on se classe plutôt dans la deuxième catégorie avec une série qui fait office de psychanalyse de l’homme blanc de 40 ans. Entre mise en scène géniale du protagoniste, personnage secondaire fouillé et véritable justesse sur son propos, on ne peut qu’abonder dans le sens que Bref 2 est la série de l’année si tant est qu’on soit un minimum concerné par ce que ça raconte.
The Studio, saison 1 (Apple TV+)
The Studio est la claque que l’on a pas vu venir. Seth Rogen et Evan Goldberg qui nous ont habitués à des comédies trashs et potaches offrent une véritable parodie (quoique est-ce vraiment si parodique ?) de l’univers hollywoodien avec une brochette de guest et une réalisation en plan séquence incroyable. Un véritable manuel pour apprendre (et se moquer) des mécaniques des gros studios, aussi incisif que hilarant. On en redemande.
Pluribus, saison 1 (Apple TV)
Il y a beau manquer encore un épisode, Pluribus va sans conteste se hisser parmi les meilleurs séries de l’année, au grand damne des impatients shootés à Tik Tok qui ne supportent pas le rythme du show. Et pourtant Pluribus est une leçon d’écriture de série entre la construction d’un univers entier où chaque détails est pensés de manière quasi anthropologique et l’évolution de son personnage principal qui est constante. La réalisation du style Gilligan atteint son pinacle au travers d’une photographie colorée et des plans déstabilisants.
Mention spécial : Monstre – Ed Gein, Des Vivants de FranceTV, Andor saison 2
Le flop séries 2025 de Emeric

Mercredi, saison 2 (Netflix)
On a bien voulu être indulgent pour la saison 1 mais faudrait arrêter de se moquer du monde ! Alors qu’on s’attendait, de part les propos des équipes, à une intrigue plus mature et horrifique, que nenni. On retombe dans le produit pour collégien avec des enjeux d’adolescent mélangés à des enquêtes dignes d’un épisode de NCIS. Et vous épargne les facilités scénaristiques et la prouesse de continuer à rendre l’univers opaque sur ses tenants et aboutissants au bout d’une deuxième saison. Puis les pauvres tentatives de recréer le buzz de la saison 1 et devenir virale sur les réseaux sociaux sont aussi voyants qu’un nez au milieu du visage, pour au final parasiter la narration. Une fraude.
Ironheart, saison 1 (Disney+)
Ironheart est l’exemple de quand Marvel lâche l’affaire. Soutenu par une promotion absente on devait se douter que la série n’avait pas vraiment confiance. Et malheureusement, malgré les beaux noms derrière (Coogler est tout de même à la barre), la série est oubliable au possible. Intrigue aux enjeux ultra faible, élément vraiment très très poussé par les cheveux (cette IA d’outre tombe est quand même peu crédible), le show n’apporte rien au genre ni à l’univers Marvel hormis l’arrivée de Méphisto qui sera le seul véritable élément qu’on retiendra et ne pousse pas au maximum sa confrontation entre la technologie et la magie. Pas une catastrophe, juste une production vaine.
Alien Earth, saison 1 (Disney+)
Alien Earth aurait pu se retrouver dans le top si elle s’était arrêtée à l’épisode 5. Malheureusement les épisodes suivants existent bel et bien et ne font que nous enfoncer dans la déception au fur et à mesure. Intrigue qui tourne en rond, retournements de personnage, domestication de la menace et cliffhanger putassier, tous les éléments sont là pour montrer que la série n’avait pas assez à raconter. On espère que la saison 2 sera à la hauteur des premiers épisodes.
Le top séries 2025 de Axel

The Studio, saison 1 (Apple TV+)
La perfection faite série. Drôle, engagée, référencée, pertinente sur l’envers du décor comme sur son amour pour le monde hollywoodien, de ses dramas à ses succès, Seth Rogen a définitivement tout compris à cette industrie en pleine effervescence et continue d’asseoir son statut de meilleur producteur télévisuel du moment. C’est génial, et on attend juste la suite.
Adolescence, saison 1 (Netflix)
Sortie sans grandes pompes sur la plateforme au N rouge, Adolescence de Stephen Graham aura pourtant tout rafflé dans le monde, des Emmys aux prochains Golden Globes, en même temps que provoquer un ras de marée sur les réseaux sociaux peu de temps à sa sortie. En même temps, proposer un thriller sur le masculinisme toxique (et meurtrier) au sein d’un collège britannique, le tout filmé en plan séquence… le succès est mérité ! Bravo.
Bref 2 (Disney+) ex aequo avec Ça : Bienvenue à Derry, saison 1 (HBO Max)
Pour conclure il fallait bien noter la merveille de Kyan Khojandi et Navo qui nous ont offert une suite, 13 ans après la fin du premier run télévisuel du web français. Une nouvelle saison donc, avec un format radicalement différent (40 minutes au lieu des 2 minutes habituelles), 6 épisodes au lieu de 82, une intrigue posée, une forme visuelle affirmée, mais un ton et une patte inchangé. C’est beau, c’est bien, c’est Français.
Petit sursaut horrifique pour clôturer cette revue car il fallait absolument mentionner l’excellente série dérivée des films (et du livre) Ça par le réalisateur Andy Muschietti. C’est crade, flippant, bien construit, bien assumé et ça respire l’influence de King à tous les étages. Une belle pioche malgré quelques galères narratives (les militaires, okscour) dont on attend la suite avec impatience !
Mentions honorables : Slow Horses saison 5, Severance saison 2, Andor saison 2
Le flop séries 2025 de Axel

Alien Earth, saison 1 (Disney+)
Produit imaginé par Noah Hawley, qu’on adore sur Legion, la hype était là pour cet Alien Earth. D’ailleurs, ça commençait plutôt bien en délocalisant les Xénomorphes sur Terre et en nous offrant l’affrontement technocratique entre Weyland-Yutani et Prodigy. Evidemment, ce qui devait arriver arriva et on se retrouve avec des cyborgs dotés de pouvoirs télékinétiques, d’un Alien domestiqué en gentil toutou, soit pas grand chose qui va ! Honteux !
Gen V, saison 2 (Prime)
Totalement nulle, absolument mal jouée, radicalement crétine, rien ne va dans cette saison à part le fan-service, élevé pour l’occasion au rang d’art. Rien de plus à se mettre sous la dent, si ce n’est rematter le trailer de la saison 5 de The Boys pour se remonter le moral… avant de réaliser que les persos turbo-abrutis de Gen V seront également présents dans la dernière saison de The Boys… quel enfer !
Daredevil Born Again, saison 1 (Disney+)
La meilleure série super-héroïque de Marvel, rachetée et diffusée sur Disney aura beaucoup perdu de sa superbe. Daredevil Born Again, loin du comics éponyme, se contente plutôt de verser dans le drama de personnages désabusés et en usant de chorégraphies bien salopées d’images de synthèses pas folichonnes. C’est dommage, mais c’est niet.

