Luc Besson, désormais plus prolifique sous la casquette de scénariste et producteur, revient derrière la caméra après l’échec de Malavita pour nous présenter Lucy, un film d’action science-fiction mené par une Scarlett Johansson sous LSD.
Lucy et Nikita, deux femmes, deux prénoms, deux époques. Pourtant la première est à la seconde ce que Mr. Hyde est au Dr. Jekyll. Sous ses faux airs de thriller d’anticipation, le long-métrage se perd en inepties, incohérences, plombé par une mise en scène impersonnelle et coupable de la pire des fautes : prendre son public pour un imbécile. Même si, certes, Lucy reste un divertissement plutôt efficace sur certaines séquences, et Scarlett Johansson fait le show.

Lucy, un produit 100% Besson
Avec un budget de 49 millions d’euros, il est difficile de ne pas se dire que le film aurait mérité une meilleure écriture. Bien que les effets spéciaux restent corrects (sans être magnifiques), Luc Besson fait avec Lucy, un film d’action dystopique et scientifique, mais qui ne fonctionne pas. Pourtant difficile de pardonner à cet homme talentueux, capable d’allier le cinéma décomplexé américain avec la noirceur française, voguant désormais dans une indifférence générale à l’égard, non plus d’un film, mais d’un produit. Repose en paix Luc réalisateur, sacrifié sur l’autel du business par Besson producteur, tu nous manqueras.
Fiche technique
Réalisation : Luc Besson
Scénario : Luc Besson
Casting : Scarlett Johansson, Morgan Freeman, Choi Min-sik, Pilou Asbæk
Date de sortie : 6 août 2014.
Synopsis : Lucy Miller est une jeune femme vivant à Taipei (Taiwan), dans un monde où les humains n’utilisent que 10% des capacités de leur cerveau. Prise dans un guet-apens par la mafia coréenne, elle est contrainte de faire la mule pour des trafiquants de drogue qui insèrent un paquet de poudre bleue dans son ventre, le CPH4, produit de synthèse expérimental.

