Salut à toi lecteur invétéré ! Alors que l’année s’apprête à s’éteindre gentiment au son des feux d’artifices, on vous propose nos coups de coeur mais aussi nos pires films de 2025, qui se termine aujourd’hui. Belle et heureuse année à vous !
Le top films 2025 de Mathis

Escape from the 21th Century de Li Yang
En 1999, après une bagarre, Zha, Chengyong et Paopao découvrent qu’un simple éternuement suffit à les propulser vingt ans dans le futur. Arrivé un an après sa sortie en Chine, le long-métrage est la quintessence de la comédie SF. Le trio et l’écriture fonctionnent à la perfection, et le montage et les références qui ont inspiré le réalisateur Li Yang sauront plaire au geek qui sommeille en nous. On en prend plein les yeux, plein les émotions, c’est la réussite de l’année. Un futur classique.
Peacock de Bernhard Wenger
Sorti en 2024, Peacock débarque en France en 2025. Comédie satirique grinçante, le réalisateur Bernhard Wenger fait briller le talentueux Albrecht Schuch dans un film qui explore la crise identitaire de Mathias, comédien. Inattendu, poilant, Peacock est une réussite d’humour : toujours dosé, toujours juste, aucun faux pas. À voir !
A Normal Family de Hur Jin-Ho
Réalisé par Hur Jin-ho en 2023, il n’est arrivé dans nos salles françaises qu’au mois de juin, et quel dommage ! A Normal Family est un thriller sud-coréen qui nous plonge dans le dilemme moral d’une fratrie aux valeurs opposées. Brillant, poignant, manipulateur, le cinéma sud-coréen sait toujours comment nous surprendre et conclure ses films.
Mentions honorables : Frankenstein, Rebuilding, Dossier 137, Thunderbolts* et Life of Chuck
Le flop films de Mathis

Captain America: Brave New World de Julius Onah
Le modèle du film Marvel tel que Scorsese les déteste. Sous la forme d’un Winter Soldier de Wish, Captain America 4 est décevant, ennuyant, rageant. Comme la présence de Red Hulk avait été déjà vendue lors des bandes-annonces, le film perd tout son intérêt : les personnages secondaires sont tout autant interchangeables les uns que les autres et les vilains… n’en parlons pas. Des dialogues mauvais et des enjeux dont on ne ressent à aucun moment l’intérêt. La même formule du film de MCU qu’on retrouvait déjà avant. Même si nous avions adoré Sam Wilson dans la série Falcon and the Winter Soldier, notre nouveau Cap’ n’a pas eu la chance d’avoir un film à sa hauteur…
H.I.M. de Justin Tripping
Il est clair qu’il devait y avoir de belles idées sur le papier…qui y sont restées apparemment. Justin Tripping se lance dans un film d’horreur à la Get Out, où l’on comprend déjà tout ce qu’il se passe après 10 minutes. Où le réalisateur ne sait pas quoi faire de ses propres personnages. Où l’on se demande simplement pourquoi regarder ce film ? Le long métragen’innove en rien, il a quelques fulgurances à certains moments mais qu’il ne va jamais développer. Un flop qui verra sa sortie en salles françaises annulée. C’est pour dire.
Connemara de Alex Lutz
Quatrième film du réalisateur, Alex Lutz fait peut-être avec Connemara le premier faux pas de sa carrière. Adapté du roman éponyme, le long métrage tombe dans la maladresse malgré les belles idées qu’il veut défendre. Le film devient une comédie romantique sur le mépris de classes où le personnage d’Hélène devient une femme aux décisions incompréhensibles qui cherche le bonheur là où on le lui donne. Une mauvaise adaptation du roman.
Le top films 2025 de Céline

Better Man de Michael Gracey
Robbie Williams est un chanteur que l’on adore ou que l’on déteste. Dans son biopic, il fait le choix audacieux d’une métaphore visuelle de son syndrome de l’imposteur pour dire son mal-être au sein d’un groupe, d’un système dans lequel il se sentait en décalage perpétuel. Il se représente sous les traits d’un singe en images de synthèse. En plus de renouveler le genre, c’est une vraie bonne idée car cela permet de sortir du jugement « ressemble ou ressemble pas » à la star. Et ce portrait sensible nous touche par son humanité. Attendez-vous à être transporté par un scénario énergique, des acteurs convaincants et, cerise sur le gâteau, de magnifiques numéros musicaux. « Je suis l’effigie brûlante de tout ce que j’étais autrefois. Alors, venez, laissez-moi vous divertir ».
Last Stop: Yuma County de Francis Galluppi
Prenez un diner perdu au milieu de l’Arizona où travaille une serveuse qui sert des tartes à la rhubarbe « à en mourir ». Plusieurs voyageurs en panne d’essence qui attendent le ravitaillement de la pompe à essence. Ajoutez des gangsters en fuite. Et vous obtenez un thriller à huis clos digne d’un cross-over entre Tarantino et les frères Coen. Le suspense vous tient en haleine. La photographie est remarquable. Le casting explosif ! Vous prendrez bien une part de cette succulente tarte ?
Frankenstein de Guillermo Del Toro
Qui n’a jamais rêvé d’immortalité ? C’est l’obsession du docteur Frankenstein dans le roman de Mary Shelley. Et quand Guillermo Del Toro s’empare de ce monstre – au sens figuré comme au sens propre –, cela donne la plus belle adaptation du livre de tous les temps ! En plus d’un casting subjuguant, d’une direction artistique magistrale, d’une mise en scène éblouissante (n’en jetez plus !), le film choisit d’humaniser la créature comme jamais ça n’a été le cas jusqu’à présent. Et on prend toute la mesure de l’horreur, la peine, l’abnégation que vit le monstre. Et on comprend tellement sa détresse et son désir de trouver une compagne. Qui voudrait vivre seul jusqu’à la fin des temps dans la solitude éternelle, le rejet des autres, la connaissance qu’on ne mourra jamais. Alors, finalement, qui est le monstre ? C’est tout simplement bouleversant !
Le flop films de Céline

Kaamelott : Deuxième Volet, partie 1 de Alexandre Astier
J’imagine que regarder sa montre après vingt minutes de film en se demandant si on va rester jusqu’au bout ce n’est pas bon signe ? Le défaut majeur de ce volet, c’est qu’il sent le vieux papy resté coincé dans son passé. Ici, les personnages déclament des blagues (pas drôles), patinent, s’engluent. Et je regarde à nouveau ma montre. L’intrigue est décousue, le souffle épique est un murmure. L’enchainement de sketchs donne l’impression que le réalisateur a voulu donner la parole à tous ses acteurs, amis, parents… C’est généreux, mais le genre est épuisé, dépassé, daté. Encore un effort. Pourquoi sont-ils tous crasseux – au sens propre bien sûr – dans ce film ? Une heure et quelques a passé et j’abandonne. Le cor résonne, j’espère pour la dernière fois, parce que ce nouveau volet fait de la peine à la fan que j’ai été de cet univers. Si vous n’avez pas adhéré au premier volet, passez votre chemin. « C’est pas faux », comme dirait l’autre.
I Love Peru de Raphaël Quenard
J’ai beaucoup d’affection pour cet acteur, mais cette année il ne m’a pas embarquée dans son univers cinématographique (ni littéraire, au passage). Est-il arrivé au bout de son personnage ? C’est la sensation que m’a donnée cette comédie paresseuse. Comme s’il devenait la caricature de lui-même. Le scénario – non, je n’ai rien dit, celui-ci est absent du film. Ses blagues potaches (voire scato), son langage alambiqué et poussif, son flegme… ne m’ont pas convaincue, mais je garde l’espoir qu’il saura rallumer le feu dans ses prochains films…
L’Étranger de François Ozon
Je n’ai jamais réussi à aller au bout du livre et j’avais bon espoir que le film me réconcilierait avec lui. Manqué ! Malgré un réalisateur, des acteurs et une photographie exceptionnels, je suis passée à côté de cette adaptation. C’est froid, c’est scolaire, c’est ennuyeux. Je me suis même endormie un moment, c’est pour dire ! À mon réveil, je me suis demandé si j’avais changé de salle en entendant le jeune Benjamin Voisin – au passage dont le personnage nous laisse complètement indifférents, voire nous agace – déclamer son texte comme s’il était sur les planches d’un théâtre. « J’ai tué un Arabe », avoue-t-il au début du film. Pendez-le et épargnez-nous donc deux heures de notre précieux temps !
Le top films 2025 de Cherno

Superman de James Gunn
Une place très méritée dans ce top, tant le film est beau, et bon. Projet étendard du DCU par James Gunn, il annonce le retour des couleurs chez les supers slips. Ambitieuse tâche compte tenu du passif dans le DCU, mais aussi, il fallait faire oublier Dark « Henry Cavill » Sasuke. Le Superman de David Corenswet est à la hauteur du défi, et renoue avec l’esprit du personnage des comics. En termes d’écriture, Gunn met les pieds dans le plat politique et on s’en réjoui. Une réussite, qui donne très envie de voir ce que nous réserve le nouveau DCU.
Sinners de Ryan Coogler
Un film de vampires en 2025, ça peut sembler en retard car la tendance est passée depuis quelques années. Mais le génie de Sinners est de proposer quelque chose de nouveau : des vampires qui dansent et qui chantent ! Aucunement ridicule, c’est bien réalisé et servi par un bon casting. On apprécie l’originalité des scènes et du traitement d’un tel défi. Si le sujet du communautarisme est traité en fond, l’écriture a la politesse de le faire bien, sans nous prendre pour des imbéciles. Un film généreux, à voir absolument.
Frankenstein de Guillermo del Toro
Il était temps que Guillermo Del Toro, le père de tous les monstres, s’attaque à ce monument de la littérature gothique. L’écriture reste à peu près fidèle au roman, et les écarts se justifient pour apporter plus de monstruosité ou plus d’humanité aux personnages, selon les circonstances. Rien de très notable dans cette histoire que l’on connait déjà, sinon l’esthétique de chaque scène, toutes belles à s’en décrocher la mâchoire. On espère une sortie en salle un jour, tant il est dommage de confiner ce film à une télé dans le salon. Il y avait le film de 1931, et désormais, il y a celui de Del Toro.
Mention Spéciale pour la qualité de l’adaptation live de Dragons
On n’attendait rien, et on est très agréablement surpris.e. Après les portages live de Disney, à l’intérêt très discutable, Dragons semblait suivre un effet de mode, et c’était presque dommage tant la licence est belle dans nos cœurs. Heureusement, le film suit sa propre trajectoire. Les acteurs originaux incarnent désormais leur personnage pour de vrai. Les adaptations nécessaires ont été faites et assumées, jusque dans l’écriture. C’est un plaisir intact à la (re) découverte de l’histoire. On sort de là en ayant 8 ans, et en réclamant la suite
Le flop films de Cherno

The Electric State des frères Russo
L’ennui fait film, avec une écriture vide et un casting douteux. Visuellement il y a de bonnes idées, mais ça permet simplement de justifier le budget de 320 millions de dollars, pour l’un des films les plus chers jamais réalisé. Quel gâchis, pour une histoire au départ assez intéressante. Cet avis présente déjà plus de profondeur que le film, c’est dire.
A Big Bold Beautiful Journey de Konogada
Le théâtre New Yorkais présente une énergie particulière, et demande d’être adapté à l’écran, pas simplement porté. On a même droit au classique de théâtre où les acteurs sont debout sur une scène, et débitent leur texte. Le format si peu adapté est le plus gros défaut de ce film, dont la bande annonce est meilleure, hélas. Margot Robbie et Colin Farrell semblent prendre du plaisir dans cette fresque sentimentale où chacun va visiter les souvenirs de l’autre. Ce sont bien les seuls.
Insaisissables 3 de Ruben Fleischer
Enfer et déception. Même en ayant apprécié le 2e volet des aventures des magiciens, celui-ci n’est pas défendable. Même le casting n’a pas cherché à rattraper le vide de l’histoire tant c’est mal joué. On a là un film de braquage, écrit comme d’un épisode de Scooby Doo. Le dessin animé. Certaines scènes sont du niveau du mauvais théatre de boulevard, les évènements s’enchaînent parce qu’il le faut, en parvenant parfois à être incohérents. La seule magie ici est d’être parvenue à ne pas quitter la salle tant on se sent insulté.
Le top films 2025 de Rosalie

Else de Thomas Emin
Else, de Thomas Emin est la claque ultime de cette année 2025. Si on a perdu l’immense cinéaste David Lynch cette année, Emin semble lui succéder. Sur la papier, le pitch n’est pas fou. Mais dès qu’on s’y laisse aller, alors là, ça devient hallucinant. Il ne faut s’attendre à rien, juste se laisser porter. Else joue avec notre cerveau, nous entraîne dans un monde aussi fou que terrifiant. Petit casting, peu de décors, mais tout y est pour une épopée onirique démente. Réelle expérience, Else coche toutes les cases du film qu’on ne voit pas souvent. Par moment on ne comprend rien, oui, mais c’est pas grave. On se demande surtout jusqu’à quel degré de folie le film va s’élever. Else est le genre qui laisse des images gravées dans l’esprit et qui nous prend aux tripes du début à la fin. On en ressort le sourire aux lèvres, parce que c’est bon aussi de se souvenir qu’il y a des gens assez tarés pour écrire des histoires aussi incroyables.
A Big Bold Beautiful Journey de Konogada
Une petite pause douce et colorée fait toujours plaisir. Dans notre monde de fou, A Big Bold Beautiful Journey est une bouffée d’air frais. De quoi nous rassurer, il y a encore des choses qui ont le mérite de nous égayer en cette grise saison. Konogada nous offre une comédie romantique aux allures de comédies musicales. On a envie de voir Collin Farrel se lancer dans un solo de claquettes, embrasser passionnément Margot Robbie sous une pluie torrentielle… A Big Bold Beautiful Journey (malgré un nom beaucoup trop long) est un sans-faute en cette fin d’année. Avec une recette pourtant très prévisible le film réussit à nous entraîner vers de nouvelles contrées. On s’amuse, on profite, on aime… Bref, que demander de plus quand on va au cinéma ! La fin du film nous laisse charmé, un sourire aux lèvre et on ressort avec des étoiles dans les yeux.
Sign o the Time de Prince
Parfois, le cinéma n’est pas toujours affaire de fiction. C’est aussi l’occasion de passer un sacré moment en écoutant de la bonne musique. Alors la ressortie de Sign O’The Time de Prince se place haut dans notre classement. Parce que c’est bon d’en prendre plein les oreilles, parce qu’il restera toujours un musicien de folie, et parce que c’est juste trop bien de prendre un tel pied en du fond de son fauteuil de cinéma. Pour tous ceux qui regrette de ne pas l’avoir vu un jour sur scène, ce genre de séance est l’occasion rêver. Mais c’est aussi pour ceux qui sont juste fan de Prince, amoureux de la bonne funk qui part dans des mesures endiablées… Et tout ça en bavant devant l’éblouissant talent de ses musiciens (et bon sang, surtout de la sublime batteuse Sheila.E). Un point en plus si vous y entraîné un proche également fan de Prince, l’impression sera cele d’avoir été dans une salle de concert ! (Mais mieux assis quand même).
Le flop films de Rosalie

© A24
Babygirl de Halina Reijn
Babygirl de Halina Reijn s’adresse sans doute à la caricature de la ménagère bourge qui s’ennuie ferme son train-train de vie trop sage. Alors on nous fait croire que la seule manière de pimenter sa vie, c’est de se taper son stagiaire. Nicole Kidman essaie tant bien que mal denous faire adhérer à un scénario grossier et excessif. En plus d’être terriblement sexiste, le film met en scène une pseudo masculinité toxique qui se veut dominatrice. Bref, un pas de plus vers le ridicule. Si certains ont peut-être pu frissonner devant ce film, Babygirl reste en pole position des navets ultime de 2025. Il y a définitivement d’autre moyens pour ressentir un semblant de réelle émotion et non ricaner bêtement de gêne pendant près de deux heures de films
Les Linceuls de David Cronenberg
Il faudra malheureusement admettre que la grande époque des films de Cronenberg est terminée. Si le sujet est bon, le casting du long-métrage, composé d’acteurs totalement inexpressifs, ne permet nullement d’entrer dans l’intrigue. On se fait chier à regarder Vincent Cassel être incapable de poser des mots sur son propre deuil. On dirait qu’il ne ressent rien, ne renvoie rien, comme un mur en fait. Presque à l’image de l’expression « aimable comme une porte de prison ». Puis, sans aucun lien logique on passe sur des théories du complot totalement absurde et on en vient juste à se demander quand est-ce que ce film va se terminer. Finalement, Les linceuls nous maintient à l’écart, reste totalement hermétique à ses spectateurs, et on termine par se demander ce qu’on fait là.
Eddington d’Ari Aster
C’est avec une certaine tristesse qu’on met le film d’Ari Aster dans ce flop 2025. Très attendu depuis sa sortie à Cannes, Eddington promettait une expérience particulière. Un peu comme tous les films d’Ari Aster. Mais là, on s’enfonce dans une intrigue sans queue ni tête qui va dans la surenchère du malaise. Alors on est client ou non, mais faut avouer qu’on termine sérieusement par questionner ce qui se passe à l’écran. Ce ressenti ne néglige nullement la prestation incroyable des acteurs (Joaquim Phoenix, Pedro Pascal, Emma Stone…). Mais cette espèce de gloubi-boulga complotiste d’une Amérique ouvertement trumpiste nous donne l’impression de pisser dans un violon. On ne comprend pas ce qui se passe, ça n’a ni queue ni tête, on se sent dérangé et on a l’horrible impression que ça ne va jamais se terminer.
Le top films 2025 de Gaëtan

Marche ou crève de Francis Lawrence
Francis Lawrence, le réalisateur de la populaire saga Hunger Games a fait son retour avec l’adaptation du premier roman de Stephen King, publié sous le pseudonyme de Richard Bachman en 1979. Un bon thriller aux allures de survival qui travaille surtout en profondeur des personnages attachants et profonds. Et le plus surprenant, c’est que l’émotion pourrait même vous gagner au visionnage.
Évanouis de Zach Cregger
On se remémore les premières images de Évanouis. Des enfants, filmés en silhouette, qui foncent dans les bois… Que de mystère donc et beaucoup d’espoir en Zach Cregger, qui a également marqué les esprits avec Barbare en 2022. Aucune déception en tout cas, puisque son dernier long-métrage est une vraie belle surprise et proposition du genre horrifique !
Sinners de Ryan Coogler
Si vous n’avez pas entendu parler de Sinners, ne cherchez pas plus loin. Rattrapez l’aventure de Ryan Coogler qui nous projette dans une merveilleuse et sanglante bulle musicale, le temps d’une nuit…
Mention spéciale – L’accident de piano de Quentin Dupieux
C’est sans doute le réalisateur français le plus prolifique de sa génération, Quentin Dupieux, qui met une nouvelle fois en scène la merveilleuse et talentueuse Adèle Exarchopoulos dans un rôle des plus barrés. Impossible de ne pas mentionner le film cette année !
Le flop films de Gaëtan

Jurassic World : Renaissance de Gareth Edwards
Des dinos, encore des dinos. Et pourtant, avec Gareth Edwards aux commandes, principaux, Scarlett Johansson en tête d’affiche, Alexandre Desplat à la bande originale et David Koepp au scénario, Renaissance semblait très honnêtement prometteur. Néanmoins, il reste une catastrophe cinématographique. Des enjeux désamorcés en faveur d’un scénario boring et une intrigue secondaire aux personnages et aux dialogues terriblement mal écrits… Même si on en attend rien, on en ressort quand même déçu.
Conjuring : L’Heure du jugement de Michael Chaves
Il est grand temps d’arrêter de capitaliser sur cette saga. Ou bien il serait au moins nécessaire de proposer un bon scénario. Le film de Michael Chaves est une véritable catastrophe. On espère sincèrement ne plus revoir Conjuring sur grand écran, à l’exception d’un vrai bon réalisateur de genre, mais surtout, d’un bon scénario.
In the Lost Lands de Paul W.S. Anderson
Oui, effectivement, vous avez raison. Pourquoi mettre une once d’espoir dans le duo que forme Paul W.S. Anderson et Milla Jovovich ? La nostalgie de Resident Evil, peut-être, c’est vrai… Que dire, à part que le film est une catastrophe visuelle et scénaristique… Et un montage, vous ne voulez pas savoir… Et une question subsiste. Qu’est-ce que Dave Bautista est venu faire ici ?
Le top films 2025 de Charley

Resurrection de Bi Gan
Le retour du plus grand cinéaste chinois actuel s’est fait attendre, et que dire à part que son Resurrection se veut une expérience de cinéma total. Un voyage esthésique semi-anthologique dans des rêves cinéphiliques explorant autant de genres que d’époque. La mise en scène est encore une fois étonnante de maîtrise, capable de nous librer des trésors esthétiques inespérés. Le tout jusqu’à un segment final romanticio-vampirique en plan-séquence qui aura mis à genou n’importe quel spectateur. Du grand cinéma tout simplement !
Une Bataille après l’autre de Paul Thomas Anderson
Un nouveau PTA aussi étonnant qu’incarné, renouant avec un ton digne du Nouvel Hollywood. Le casting est au diapason, la mise en scène aussi sobre que maîtrisée, et le propos à la fois spécifique d’une époque tout en étant intemporel vis-à-vis de sa charge socio-politique. Une longue course-poursuite pour le monde de demain, aussi drôle qu’émotionnelle. Un excellent film !
Parthenope de Paolo Sorrentino
Du Sorrentino solaire et délectable à chaque plan. Prenant la forme d’un conte féminin moderne tout en semblant sorti de l’Antiquité, Parthenope est à la fois un poème visuel à la beauté ineffable qui nous subjugue, et un des films les plus théoriques et cérébraux de son auteur. De quoi en laisser sur le carreau sans doute, et pourtant une oeuvre d’une grande richesse qui transpire le cinéma à chaque instant. Magnifique !
Mentions honorables : 28 Ans Plus Tard, Eddington, Substitution, La Petite Dernière, Mektoub my Love Canto Due
Le flop films de Charley

Photo Credit: Andrew Cooper
Hurry Up Tomorrow de Trey Edward Shults
Que se passe-t-il quand après The Idol, The Weeknd décide de s’associer au talentueux Trey Edward Shults (Waves) pour un projet introspectif ? La réponse est simple : un désastre absolu même pas sauvé par sa jolie photographie. Probablement un des plus gros accidents industriels récents, ego trip tournant à vide, dont la mécanique de l’anxiété ne tient jamais la route, et où l’acting est aux abonnés absents malgré la présence de Jenna Ortga ou Barry Keoghan. Une lente agonie qui nous agresse littéralement, et qui devrait mettre un terme définitif aux velléités d’acteur d’Abel Tesfaye !
The War of the Worlds & Minecraft (ex-aequo)
Un ex-aequo pour les projets les plus bordéliques et mal branlés de cette année 2025. Si la relecture sauce « visio conférence à la gloire d’Amazon » de la Guerre des Mondes aura fait saigné les yeux de bon nombres d’internautes, il faut tout de même se questionner vis-à-vis du succès de l’adaptation de Minecraft. Véritable étron techniquement cohérent avec le jeu culte, mais dont la roue libre narrative et conceptuelle constante résulte en un film pour attardés uniquement destiné à Tik Tok. Une bien triste pub…
Mission Impossible – The Final Reckoning de Christopher McQuarrie
J’ai failli mettre le navet cosmique qu’était Atoman, téléfilm super-héroïque marocain sans aucune qualité. Mais autant rappeler le désastre qu’a été cette ultime aventure d’Ethan Hunt ? On savait les précédents opus comme des véhicules à la gloire de Tom Cruise, mais aucun n’empiétait sur la volonté artistique d’en faire des vrais blockbusters d’espionnages trépidants et ludiques. Ici, le scenario est écrit à la truelle, terni par une durée pachydermique de 2h45 jamais justifiée. Techniquement propre (on retiendra 2 beaux morceaux d’action impressionnants), mais complètement vain dans sa rythmique, sa dramaturgie, son absence de tension et son traitement des personnages. Probablement le film d’espionnage le plus mal écrit de l’Histoire du cinéma, et un des gros travers de l’ego-trip de ce bon vieux Tom !
Mentions honorables : In The Lost Lands, Insaisissables 3, Blanche-Neige
Le top films 2025 de Emeric

Substitution – Bring Her Back de Michael et Danny Philippou
Alors qu’ils avaient étonné avec La Main, les frères Philippou nous foute une claquasse dans notre tronche avec Substitution-Bring Her Back un des meilleurs film d’horreur de ces dernières années. Avec une esthétique à tomber et une réalisation glaçante, le film est un sans concession qui nous malmène de A à Z. Attention, c’est un interdit au moins de 16 avec avertissement (le classement au-dessus est le -18 ans) donc âmes sensibles s’abstenir.
L’amour c’est surcoté de Mourad Winter
Le Bref version cinéma, où un homme va devoir effectuer une déconstruction thérapeutique pour enfin vivre un amour. Humour faisant toujours mouche, même avec des blagues politiquement incorrectes, acteur au summum, esthétique granuleuse à tomber, L’amour c’est surcoté est le petit bijou du cinéma français, résolument moderne et pertinent.
Évanouis de Zach Cregger
Évanouis est la preuve que Zach Cregger est un metteur en scène en totale maîtrise. Entre surprise, peur, rire, sidération, empathie, absurdité, tous les effets voulus fonctionnent à merveilles dans un parfait équilibre. On peut peut-être reprocher des trous de scénario mais le film a tellement à coeur d’offrir des imageries jamais vues et des scènes complètement folles, qu’on lui pardonne.
Le flop films de Emeric

In the lost Lands de Paul WS Anderson
Il est temps d’euthanasier la carrière de Paul WS Anderson, par pitié. Chaque film est plus mauvais que le précédent et au bout d’un moment on ne peut pas mettre de note négative. Adapté d’un roman de George R.R Martin, dire qu’on est loin de Game of thrones est un euphémisme. L’intrigue n’a strictement aucun sens, avec des twists incohérents et un scénario qui fait que traîner la patte par économie de moyen. Tout cela au milieu d’une esthétique numérique marron caca qui est peut-être la seule chose cohérente vis à vis de la qualité du film.
The Old Guard 2 de Victoria Mahoney
Difficile de critiquer un film qu’on a oublié aussitôt que l’on a vu. C’est une coquille vide, sans enjeux, sans plus value, qui ne daigne même pas nous offrir une fin. Les chorégraphies sont oubliables, les personnages changent de personnalité comme de chemise et on voit bien que Uma Thurman a loupé les séances d’entraînement de combat, contrairement à Charlize Theron dont l’investissement physique est vraiment la seule qualité de ce pseudo film d’action.
Sirat de Óliver Laxe
L’arnaque cannoise de l’année. Et aussi le malentendu de l’année étant donné le succès critique et commercial du film. Un film qui pendant plus d’une heure n’a rien à raconter (pourquoi s’attarder pendant 10 minute sur le clébard sous LSD s’il n’y pas de conséquences ?) et joue sur l’attente pour provoquer un effet choc grossier en milieu de récit, complètement gratuit, et donc ridicule, histoire de réveiller le spectateur qui commençait à se rendormir. Puis nous repartons pour une heure devacuité avant de répéter sur la dernière ligne droite un nouveau un effet choc surprise, qui n’a absolument rien à voir avec le reste de l’histoire. On retiendra l’aspect Le salaire de la peur des 15 dernières minutes qui est plutôt efficace mais qui se termine au moment où ça devenait intéressant. Plutôt un pétard mouillé que la bombe annoncée.
Le top films 2025 de Axel

Comment devenir riche (grâce à sa grand-mère) de Pat Boonnitipat
Petite merveille du cinéma thaïlandais, que je découvrais pour l’occasion (avant d’aller voir l’également incroyable Fantôme utile), Comment devenir riche (grâce à sa grand-mère) est absolument magistral. Similaire dans son postulat sociétal au cinéma sud-coréen et agrémenté d’une touche émotionnelle folle en sus, cette découverte m’aura tout simplement laissé ébahi par une telle maîtrise du mélange des genres et des émotions. C’est humainement et socialement très pertinent, c’est filmé et écrit à en pleurer, bref, c’est un chef d’oeuvre.
A Normal Family de Hur Jin-Ho
Quand on parle de cinéma coréen et qu’en plus il est question des non-dits au sein de la famille, avec un soupçon de meurtre, de thriller, de lutte des classes… vous le sentez venir le coup de cœur ? La proposition de Jur Jin-ho est aussi sournoise que parfaitement orchestrée pour vous mettre une grosse claque, celle du genre des grands films, ceux qui marquent durablement.
Amélie et la Métaphysique des tubes de Maïlys Vallade et Liane-Cho Han
Petite parenthèse de douceur et d’émerveillement dans ce monde de brute. Amélie et la métaphysique des tubes, adapté d’Amélie Nothomb, est tout simplement un bonbon d’animation autant qu’un regard intime sur l’enfance, l’expatriation, le choc des cultures. Magnifique, et c’est français, pas mal non ?
Mentions honorables : Frankenstein, Else, Une Bataille après l’autre, The Insider, Sinners
Le flop films de Axel

Kaamelott : Deuxième Volet, partie 1 d’Alexandre Astier
Malgré quelques écueils, dont un montage ou une caméra mal gérés, le premier film gardait cette aura made in Astier, cette maestria du verbe et de l’humour absurde. On pardonnait. Et là, c’est le drame. Rarement une suite n’aura été aussi ratée. Pire, rares sont les films qui font autant l’apologie du vide. Rien ne viendra faire avancer un temps soit peu le récit qui se contentera donc de faire du surplace, en resservant même des vieux sketchs télévisuels au spectateur, lequel assistera surtout à un délire familial de la Astier family, décidément en roue libre.
Captain America: Brave New World de Julius Onah
S’il est des films sur lesquels on peine à s’acharner, le dernier-né (ou pas loin) de chez Marvel est lui par contre une raison plus que valable de se défouler. Symptomatique d’une phase 5 en perdition et totalement abscons, ce gloubiboulga de CGI cradingues et à la narration sans queue ni tête ne peut être fier que d’une chose : laisser à Thunderbolts* l’honneur de clore cette phase 5. Beurk.
Mission Impossible – The Final Reckoning de Christopher McQuarrie
On le disait plus tôt, difficile de taper sur les films qui tentent des trucs intéressants. Or ce Mission Impossible 8 propose parfois des choses foncièrement sympathiques dans certaines séquences bien énervées (le sous-marin par exemple). Sauf que l’ensemble est tout simplement ourdé de l’ego surdimensionné de Tom Cruise (presque le même que celui d’Astier), comparé ici à Jesus Christ réincarné pour bien montrer que c’est lui le héros du film, de la saga, bref du monde. C’est foncièrement idiot, totalement incompréhensible, absolument mal fichu, mal monté et mal écrit.
Mentions détestables : Comme un Léopard, Wicked 2, Mr Wolf 2
Le top films 2025 de Nicolas

Résurrection de Bi Gan
Incarnation parfaite du film ovni, cette anthologie de courts-métrages à travers l’histoire du cinéma est d’une beauté ineffable. La réalisation se révèle vertigineuse et les décors somptueux. Tout est une démonstration de ce qu’il y a de plus beau dans un cinéma onirique. Bref, c’est un chef-d’œuvre qui nous rappelle qu’on n’en a pas fini d’être émerveillé par le cinéma !
Une bataille après l’autre de Paul Thomas Anderson
L’un des plus grands cinéastes contemporains revient avec une fresque américaine intense qui montre plus d’action au sens pur que dans toute sa filmographie. Il livre un témoignage poignant sur les dysfonctionnements sociétaux des États-Unis à travers le récit d’un père révolutionnaire (Leonardo DiCaprio) et de sa fille (Chase Infinity) traqués par le gouvernement américain, incarné par un Sean Penn magnifiquement ridicule et monstrueux, qui livre la plus grande prestation de sa carrière. Brillant !
The Insider de Steven Soderbergh
Ce redoutable thriller d’espionnage, par le réalisateur d’Ocean’s Eleven et Magic Mike, est passé complètement inaperçu et ce malgré un casting d’exception (Fassbender, Blanchett…). Pourtant, c’est une nouvelle fois la preuve du génie de Soderbergh pour le processus de création d’un film. Sa mise en scène est virtuose, inventive et tient le spectateur en haleine tout le long jusqu’à un climax final absolument génial. Du pur cinéma qui, on l’espère, gagnera ses lettres de noblesse dans les années à venir.
Mentions honorables à Black Dog, Eddington, Un simple accident, Sinners.
Le flop films de Nicolas

Mission: Impossible – The Final Reckoning de Christopher McQuarrie
De loin le plus mauvais blockbuster de l’année, mais aussi le plus mauvais Mission Impossible. Cette suite du déjà plutôt moyen Mission: Impossible – Dead Reckoning est une abomination scénaristique et de montage. Plombé par l’ego de Tom Cruise et par une durée injustement longue, le film passe les 2/3 de son temps à rappeler les enjeux du précédent film, ainsi que les enjeux des précédentes scènes du même film. Tout est exposition, tout est laborieux et rien ne fait sens si on y réfléchit plus d’une demi-seconde. Au bout de 10 minutes, on sature déjà. Heureusement, le film possède deux bonnes scènes d’action (celle du sous-marin et de la cascade en avion), mais c’est pour mieux nous rappeler qu’il ne suffit pas de faire deux bonnes séquences pour sauver un film… N’est-ce pas, Tom ?
Kaamelott : Deuxième Volet, partie 1 d’Alexandre Astier
Le premier volet était loin d’être mauvais, mais déjà il y avait quelque chose qui ne fonctionnait pas totalement. Le second ne fait qu’amplifier ces problèmes et il en résulte un long-métrage maladroit qui tente de combiner l’épopée et la comédie, sans jamais réussir à bien le faire pour l’un et pour l’autre. Sans oublier une fin comme on ne devrait jamais en faire au cinéma… C’est frustrant, car il y avait du potentiel. Néanmoins, il semblerait que Kaamelott ne se prête guère au grand écran.
Jurassic World : Renaissance de Gareth Edwards
Tout n’est pas à jeter dans cette suite. Beau casting, images léchées, séquences d’action généralement solides… Mais tout cela pour véhiculer un scénario profondément ennuyeux. Toutes les pistes qui auraient pu être intéressantes à la suite des précédents films sont abandonnées pour nous pondre un énième « militaires, scientifiques et famille avec gosses de tous les âges se retrouvent sur une île avec des dinosaures gentils et d’autres beaucoup moins ». Ça enchaîne les clichés et les champs-contrechamps lourdingues pour au final amener à un climax qui n’a aucun sens dans sa résolution.

