Striking Vipers : La technologie au profit de l’intimisme 4.5/5
Danny, interprété par l’avengers Anthony Mackie, est un père de famille qui découvre avec son meilleur ami Karl (interprété par le Black Manta d’Aquaman) un jeu de réalité virtuel de combat dans lequel ils projettent leur conscience. Mais rapidement, ce jeu ne sera pas un lieu d’arène pour les deux amis mais d’ébats sexuels fantasmés…
Jamais sur la forme Black Mirror n’aura déçu et c’est encore le cas. La photographie de cet épisode est la plus belle des trois avec ses couleurs pastels délavées. Le casting reste excellent et les scènes de combat en VR nous rappellent sans déplaisir le Scott Pilgrim d’Edgar Wright. Mais là où l’épisode marque le plus, c’est avant tout dans sa fraîcheur. C’est en effet la première fois que la technologie de Black Mirror est mis au service de l’expression de la sexualité. Mais plus que cela, alors que jusqu’à présent la présence de technologie était le moteur centrale du récit, ici elle n’est qu’un élément perturbateur qui permet d’englober des thématiques bien plus larges.
Refoulement des désirs sexuels, monotonie de la vie familiale typique, tension homosexuelle sous jacente : l’utilisation de la réalité virtuelle est un outil pour exprimer les émotions et la psychologie des personnages. Personnages qui pour une fois sont la moelle de l’histoire qui ne repose plus « seulement » sur le concept qu’elle présente. Offrant l’épisode le plus intimiste de toute la série, et peut-être même le plus humain. Dans cette optique, autant dans la forme que dans le fond, cet épisode n’est pas sans rappeler le magnifique Her de Spike Jonze.
Striking Vipers fera aussi parti des épisodes ‘’privilégiés” si on peut dire, qui bénéficie d’une fin optimiste et qui ne condamne pas les nouvelles technologie. Plus encore, elle est utilisée pour transcender des codes sociaux préétablie (la relation mono-conjugale) au profit d’un épanouissement des personnages.