Il y a déjà un mois, le phénomène ARC Raiders est arrivé sur consoles et PC avec d’étonnants résultats. Que ce soit la réception publique ou le nombre de joueurs, le titre d’Embark Studios aura littéralement embarqué néophytes et adeptes du genre de l’extraction shooter. Retour sur un titre désormais incontournable !
ARC Raiders semble être sur toutes les lèvres, pourtant rien ne présageait que le titre d’Embark Studios serait un tel succès (environ une dizaine de milliers d’exemplaires vendus !). Certes, les anciens développeurs de chez DICE (la série des Battlefield et Star Wars Battlefront) avaient déjà sorti le FPS multi en deathmatchs qu’était The Finals, mais cette incursion vers l’extraction shooter semblait immédiatement destinée à rester dans l’ombre de la référence du genre (Escape from Tarkov).
Mais c’est sans compter certaines particularités, à commencer par son son setting post-apocalyptique évoquant à la fois Terminator ou bien Horizon : ARC Raiders se déroule dans un futur où l’IA a réussi à vaincre l’humanité. Contrainte à se réfugier sous la surface de la Terre, cette dernière envoie régulièrement des « raiders » pour récupérer de précieuses ressources pour la survie de notre espèce.

C’est dans ce canevas relativement classique qu’Embark Studios inscrit le tout dans le genre de l’extraction shooter : le joueur peut ainsi jouer solo ou en équipe de 2-3 joueurs pour quitter la ville de Speranza afin de s’engager des parties de 20-30 minutes. Nous sommes ainsi ainsi crapahutés dans des no man’s land (actuellement 4 grandes maps) dans le but de looter des lieux précis. Le tout en coopérant ou pas avec les autres joueurs présents sur place, mais également en survivant face aux patrouilles de robots !
Extraction shooter à la fois accessible et perfectionné
Du PvEvP en somme, qui pourrait effrayer au premier abord, mais qui se révèle incroyablement équilibré dès les premières parties. Qui dit extraction shooter, dit mort définitive et perte de notre matos (que ce soit armes glanées/achetées ou bien les ressources collectées au cours d’une partie) si l’on ne se fait pas soigner par un autre joueur.
Mais là est la magie d’ARC Raiders, offrant une multitude d’approches au joueur : en coop avec/sans micro, en solo avec/sans micro, avec la volonté de rester plutôt à distance des bâtiments concentrant les meilleures ressources ou plutôt de prendre en embuscade une team avant qu’elle reparte par un des ascenseurs présents sur la map…

Le titre d’Embark Studios est permissif à plus d’un titre, si bien que même lorsqu’on meurt on gagne des crédits à dépenser ensuite en boutique pour rapidement se refaire. De plus, les menus s’avèrent étonnamment ergonomiques, permettant ensuite de fabriquer des ateliers pour crafter munitions, armes et équipement en tout genre !
Outre sa facture de TPS, le gameplay fait parfois penser à The Last of Us avec la capacité de corps à corps (à déconseiller néanmoins) et l’importance de la furtivité en s’accroupissant pour évoluer dans des décors post-apo de toute beauté ! Oui, ARC Raiders est beau et fluide, et chaque map aura ses propres particularités : un port spatial à la topographie plate mais pourvoyeuse de souterrains pour connecter les bâtiments, un gigantesque complexe tout en intérieur, un flan de montagne…
Science de l’impromptu
De plus, divers évènements peuvent survenir au gré des parties, avec une météo variable (proposant parfois des tombées d’éclairs pouvant blesser le joueur) et des raids de nuit plus stressants encore. Enfin, le design sonore du jeu propose une immersion de chaque instant, du bruit des armes en passant par les effets du vent ou ceux des divers robots.

Ces derniers sont l’autre immense réussite du soft, alors qu’ARC Raiders propose une des meilleures IA vues ces dernières années dans un jeu vidéo ! Des patrouilles aériennes aux robots arachnéens plus massifs en passant par les bombardiers quasi impossibles à affronter seuls, les fameux ARC sont une menace où le premier venu semblera bien téméraire (et suicidaire) à l’idée de vouloir les défourailler (c’est évidemment possible, mais hautement dangereux rien qu’en petit groupe coopératif).
Une nouvelle référence du genre
On se contentera donc de les éviter ou d’affronter ceux qui nous auront repéré, tandis que ces derniers parviennent à s’adapter au-delà d’un pattern stéréotypé en fonction des situations. Si on s’abrite, ils vont tenter de rentrer dans le bâtiment ou nous sommes. Si on fait du bruit en ouvrant une caisse, certains pourront patrouiller voire appeler du renfort. Enfin, la dernière position connue ou suspectée sera rigoureusement inspectée par cette IA qui se comporte réellement comme un robot, en trébuchant ou se reprenant en fonction de l’environnement.
Une immense réussite qui contribue à une expérience de storytelling allant de pair avec les rencontres fortuites à chaque partie d’ARC Raiders. Les raids en solo sont particulièrement éloquents à ce sujet, alors que les joueurs forcément plus vulnérables auront plutôt tendance à coopérer fortuitement. C’est dans cet équilibre constant que le soft réussit admirablement son pari, si bien qu’aucune partie n’est similaire à la précédente. Dans un jeu jamais punitif, et d’hors et déjà prévu pour un suivi et un ajout de contenu sur plusieurs années ! Bref, un grand jeu multi accessible à tous, qui n’oublie pas d’exceller dans chacun de ses départements : une référence est née !

