Alors que l’adaptation en série par HBO se dévoile, il est temps de se pencher sur le remake de The Last of Us, sorti récemment sur Playstation 5. Sobrement intitulé « Part I » pour joindre les bouts avec la « Part II », le chef-d’œuvre de Naughty Dog apparait plus beau et plus fluide que jamais, à défaut de révolutionner la roue.
The Last of Us ! Inutile de re-présenter ce titre désormais culte de la Playstation 3 (et de la PS4) développé par Naughty Dog (Uncharted 4). Nous en avions déjà parlé dans un « Précédemment » avant la sortie du 2e opus en 2020, et alors que l’adaptation en série par HBO se profile, le titre ressort dans une toute nouvelle version.
Sobrement intitulée « The Last of Us – Part I », ce « remake » a destination de la Playstation 5 et du PC se veut une refonte technique quasi totale du titre pour le remettre au goût du jour. Une aubaine pour les joueurs désireux de se plonger une première fois dans le périple post-apocalyptique de Joel et Ellie. Mais quand est-il pour les autres ? Qu’elle est la plus-value de cette version ?
La survie à tout prix
Autant commencer par l’évidence : d’un pur point de vue émotionnel et narratif, The Last of Us fonctionne toujours 10 ans après ! Le soft n’est pas simplement un jeu de zombie lambda, mais un récit entre La Route, les Fils de l’Homme et Je suis une légende, aux influences parfaitement digérées. La relation entre Joel Miller et Ellie Williams porte le tout, saupoudré de la superbe BO de Gustavo Santaolalla. Bref, rien de nouveau à l’horizon de ce point de vue, mais la refonte graphique avec le moteur de The Last of Us – Part II permet d’apprécier un niveau de détail réellement appréciable.
Que ce soit en terme d’éclairages, des visages ou des textures, on tient aisément un des plus beaux jeux de la PS5 ! Pas de quoi se taper le postérieur par terre non plus, mais on appréciera l’apport de divers modes de jeu : un mode « Fidélité » pour du 4K natif à 40 images par seconde, et le (meilleur) mode « Performance » en 2K/4K dynamique et du 60 fps terriblement appréciable dans les gunfights (on peut switcher très rapidement entre les deux dans le menu) !
Refonte technique
D’un point de vue purement technique, le comportement de l’IA ennemie se révèle d’ailleurs un peu plus poussée, n’hésitant pas à nous contourner/acculer plus efficacement qu’en 2013 (en plus de se faire démembrer plus graphiquement). Malgré cela, force est de constater que l’appellation « remake » se veut légèrement putassière : certes la refonte graphique et technique est là, mais sans bouleversement majeur. Le jeu tourne mieux, est plus fluide, et l’IA plus efficace, mais on est avant tout devant un cas de remaster XXL.
Ainsi, le game design dirigiste de 2013 (jamais déplaisant) et le gameplay un tantinet balourd (mais jamais invalidant) demeurent, et on aurait aimer de vrais ajouts ou modifications pour coller à la mécanique fluide du 2e opus. On se contentera cependant d’une gestion du gyroscope Dualsense bien trouvée (notamment pour l’aide à la visée), et tout un tas d’options (en particulier pour les divers handicaps encontrés chez certains joueurs) pour une accessibilité optimale !
The Last of Us : un remake avec quelques bonus
Au rayon du contenu, le studio s’est néanmoins fait plaisir niveau bonus. Outre les modes de résolution (plus ou moins farfelus comme un mode 8-bit ou noir et blanc), on peut retrouver le making-of Grounded du jeu, des artworks pour chaque chapitre, des personnalisations de vêtements pour Joel et Ellie ou encore des figurines 3D d’absolument tous les persos de The Last of Us.
In fine, The Last of Us – Part 1 est contestable sur sa notion de remake (voir même son prix de lancement). Néanmoins, le travail des Dogs est là pour magnifier ce titre culte dans le plus bel écrin qui soit. Plus beau, plus fluide, cette édition est parfaite pour les néophytes tout comme les fans hardcore désireux de retenter l’expérience (avec là encore de nouvelles difficultés comme le permadeath ou le speedrun). De plus, si le mode multijoueur Factions n’est plus là, le DLC Left Behind (totalement indispensable !) est bien présent, pour une durée totale de jeu oscillant entre 16h et 20h donc.
The Last of Us – Part 1 est disponible sur Playstation 5 depuis le 2 septembre 2022
avis
The Last of Us - Part I revient dans sa version ultime : plus fluide, plus maniable, plus belle !
On regrettera cependant un manque de réelles nouveautés dans la structure du jeu ou le game design, mais qu'importe, ce chef-d'oeuvre fait peau neuve sans trahison du matériau de base.
- Histoire
- Graphismes
- Gameplay
- Durée de vie
- Bande-son
- Game design