Le top cinéma de Charley
Avatar – la Voie de l’Eau de James Cameron
James Cameron revient avec la suite de tous les superlatifs, rappelant à tous ce qu’est le cinéma à grand spectacle et la capacité d’émerveillement/sidération qu’il peut avoir. Un sentiment que l’on avait pas expérimenté depuis bien longtemps, et qui sous couvert d’une histoire simple, parvient à émouvoir et s’incarner malgré son apparat de planet opera dopé au numérique. Un film-somme pour son immense créateur d’univers dont on ressort à la fois euphorique et stupéfait, tandis qu’il faudra seulement attendre 2 ans cette fois pour découvrir le prochain chapitre.
Blonde de Andrew Dominik
Tout l’inverse du film précédent en terme de scope ou de fabrication, et pourtant le film d’Andrew Dominik se veut tout aussi expérimental qu’investi d’une envie de cinéma. Ce faux-biopic de Marilyn Monroe aura nettement divisé de par son approche, mais son réalisateur affirme avec brio que par la fiction nous pouvons atteindre une forme de vérité. Ana de Armas livre la performance de sa vie dans un film exigent et noir, mais empli de beauté et d’une mélancolie dévastatrice. Un futur classique !
RRR de S.S. Rajamouli
Véritable phénomène venu d’Orient, le nouveau blockbuster débridé du réalisateur de Baahubali aura malheureusement eu qu’une sortie limitée en salle chez nous. Mais alors qu’on attend toujours une sortie physique ou numérique, impossible d’oublier ce maelstrom de créativité dans un Braveheart telugu de 3h. Conjuguant tout ce qui se fait dans le cinéma à grand spectacle sous divers influences (occidentales, HK, hindi…), on tient ni plus ni moins qu’un véritable uppercut empli d’émotion. Une leçon tout simplement, autant qu’une superbe exploitation de l’histoire et des mythes de son pays.
Mentions spéciales : Nightmare Alley, Nope, Leïla et ses frères, As Bestas, Les Banshees d’Inisherin, Armageddon Time et Decision to Leave
Le flop cinéma 2022 de Charley
Arthur Malédiction de Barthélémy Grossman
S’il n’y avait que le film en lui-même, ce monumental ratage d’Europacorp tiendrait arborerait aisément la couronne du pire ratage de l’année. Que ce soit dans la mise en scène, l’acting, le montage, l’écriture ou même son canevas de base (un found-footage pseudo-horrifique lié à une franchise dont tout le monde se fout), absolument rien ne va dans ce nanar de compétition. Mais les coulisses derrière sa fabrication font également froid dans le dos (merci Luc Besson), de quoi étiqueter Arthur Malédiction d’étron intergalactique absolument non-recommendable.
Morbius de Daniel Espinosa
S’il ne détrône pas Venom Let There Be Carnage en tant que pire comic-book movie des 15 dernières années, Morbius fait quand même office de sérieux challenger au titre. Nouvelle catastrophe industrielle de Sony, rien ne va dans cet océan de néant créatif, où la dramaturgie n’a aucunement le temps d’exister, dans le but de créer un cinematic universe aussi stérile que le jeu d’acteur de Jared Leto. Un gros caca sur les comics autant que sur le visage de chaque spectateur tout simplement.
Eaux Profondes de Adrian Lyne
Thriller érotique sulfureux sur le papier, ce retour d’Adrian Lyne se révèle aussi chaste qu’imbécile. Un TV film virant dans le soap et nous assénant un regard arriéré sur les relations de couple, en plus d’être totalement inoffensif. Une vaste fumisterie, tout simplement, que même son duo principal de prestige ne peut sauver de la médiocrité.