Présenté au Festival de Cannes en sélection officielle, Jimmy P. (Psychothérapie d’un indien des Plaines), réalisé par Arnaud Desplechin, est le film-ovni des sorties de cette semaine.
Benicio del Toro et Mathieu Amalric forment un duo fascinant et tendre, interprétant respectivement le patient ainsi que le anthropologue/thérapeute. Desplechin a relevé le défi de raconter visuellement une guérison, rendant l’amitié entre ces deux hommes sincère et puissante.
Le lyrisme et l’audace dans la mise en scène ouvrent une dimension poétique dans un film pourtant pragmatique. Cependant il manquerait un brin de dynamisme et d’humour pour relancer l’attention du spectateur pendant ces 2h de dialogues auxquels il est parfois dur de tenir tête.
Difficilement accessible par son discours et sa forme, Jimmy P. est l’un de ces longs-métrages qui ne laisse pas de marbre. Pourtant, impossible d’avoir un avis tranché non plus. Le spectateur reste sur sa faim face à un scénario étiré, dans lequel tout et rien ne se passe.
Fiche Technique
Réalisation : Arnaud Desplechin
Casting : Benicio Del Toro, Mathieu Amalric, Michelle Thrush
Date de sortie : 11 septembre 2013
Synopsis : Au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale, Jimmy Picard, un Indien Blackfoot ayant combattu en France, est admis à l’hôpital militaire de Topeka, au Kansas, un établissement spécialisé dans les maladies du cerveau. Jimmy Picard souffre de nombreux troubles : vertiges, cécité temporaire, perte d’audition… En l’absence de causes physiologiques, le diagnostic qui s’impose est la schizophrénie. La direction de l’hôpital décide toutefois de prendre l’avis d’un ethnologue et psychanalyste français, spécialiste des cultures amérindiennes, Georges Devereux.
Article écrit par Cécile Ravidat.