Les Bad Guys 2 s’avère être une suite encore meilleure que le premier film de Dreamworks. La troupe de voleurs se retrouve ainsi face à une team de Bad Girls, pour notre plus grand bonheur.
Les Bad Guys 2 est un des fers de lance de Dreamworks Animation. En effet, après un Kung Fu Panda 4 décevant et avant l’inévitable raz-de-marée Shrek 5, la firme d’animation peut compter sur Le Chat Potté, et également ces fameux Bad Guys ! 3 an et demi après un premier opus sympathique, le frenchie Pierre Perifel s’occupe à nouveau de cette suite.

Pour rappel, Les Bad Guys nous présentait Mr Loup, Mr Serpent, Mr Requin, Mr Piranha et Mlle Tarentule, 5 animaux anthropomorphiques et criminels notoires. Adeptes de larcins et autres vols de haut-standing les membres du gang étaient contraints par l’agent Foxington à devenir des citoyens modèles, face au Pr Marmelade !
On prend les mêmes et on recommence
Les Bad Guys 2 reprend ainsi quelques temps après cette rédemption auprès de l’opinion publique. Les 5 amis ont laissé derrière eux leur passé de malfrat, et doivent se ranger. Malheureusement, difficile de trouver un boulot avec un tel CV, encore plus lorsque de nouveaux vols sont commis par un mystérieux groupuscule. Histoire de pleinement se racheter une conduite, les Bad Guys vont tenter de discréditer ces nouveaux adversaires, dans un trépidant jeu du chat et de la souris.
Oui, le plot fait légèrement penser à celui du premier, pourtant Les Bad Guys 2 va plus loin dans l’exploitation de son concept ! Tandis que dans la précédente aventure nos héros animaliers se retrouvaient « muselés » dans leurs ambitions, ici ils ont carte blanche pour infiltrer et voler des voleurs adverses. Pas de compromis donc, surtout que les Bad Guys vont devoir s’acoquiner avec un trio de Bad Girls !

Kitty Kat (une léopard des neiges adepte de force brute), Apocalypse (une femme corbeau en relation avec Mr Serpent) et Pigtail Petrov (une phacochère au grand cœur) sont un des nouveaux atouts de Les Bad Guys 2, offrant ainsi une dynamique en équilibre constant permettant des twists bien trouvés : une manière de mieux rythmer un récit à l’humour réussi et au rythme soutenu.
Conjuguant les tropes du film de casse (Ocean’s Eleven en tête), le métrage s’amuse ici et là à détourner ces codes avec une réelle efficacité. On pense par exemple aux hilarantes séquences avec Marmelade, oscillant entre l’hommage à Hannibal Lecter autant qu’Austin Powers. Et même si le trombinoscope est plus ample, aucun personnage n’est délaissé au fil de l’intrigue.
Animation encore plus délirante
Une intrigue moins linéaire que dans le premier, tandis que Pierre Perifel et son équipe de chez Dreamworks démultiplient les possibilités visuelles et techniques. En effet, depuis Spider-Man into the Spider-Verse ou bien Arcane, on ne compte plus le nombre de métrages d’animation jonglant entre 2D et 3D pour un style hybride synonyme de nouvelle institution.

On peut directement admirer la maîtrise technique de l’ensemble dès la formidable séquence d’introduction : Les Bad Guys 2 s’ouvre sur un casse au Caire, avant de bifurquer vers un trépidante course-poursuite dans les rues égyptiennes. Montage, scénographie, juxtaposition 2D/3D, irruption de figures aériennes surréalistes et gestion in-situ de la dynamique de groupe : tout y est et annonce déjà quelques autres barouds d’honneur d’animation du métrage.
On pense notamment à un édifiant climax spatial convoquant Gravity (jusque dans certains plans ou sa mise en scène), tandis que l’ensemble des personnages se retrouvent en apesanteur. On pourra également noter que Daniel Pemberton fait à nouveau des merveilles au niveau de sa bande originale électrisante ! Visuellement chiadé, l’écriture questionne toujours la place de ces héros truculents : un questionnement qui ne donne pas de réponse, préférant annoncer un 3e opus déjà excitant dans son ultime séquence. Bref, Les Bad Guys 2 transcende tout ce qui faisait le charme du précédent pour notre plus grand bonheur !
Les Bad Guys 2 sortira au cinéma le 30 juillet 2025
avis
Avec Les Bad Guys 2, Pierre Perifel accouche d'une suite poussant les potards plus loin : mieux rythmé, plus drôle et jouissant de séquences animées ébouriffantes, on tient là une des suites les plus solides de l'écurie Dreamworks ! Un plaisir de chaque instant, pour petits et grands.