Comme son season premiere, la saison 4 de Legends of Tomorrow a continué son petit bonhomme de chemin, entre perle ringarde et navet affligeant.
Les Légendes du Waverider font équipe avec John Constantine pour capturer des créatures magiques et un démon. Quand Arrow déçoit, que Flash exaspère où que Supergirl surprend, Legends of Tomorrow reste fidèle à lui même. The CW combine tout son amour pour les nanards et le WTF avec sa série super-héroïque la plus crétine, mais paradoxalement la plus personnelle ?
Soyons clair, le visionnage de Legends of Tomorrow s’accompagne toujours d’un léger malaise, celui d’assister à la décadence de la télévision. C’est moche, c’est mal joué et c’est complètement idiot. Sauf que de ce postulat négatif, The CW fait le pari d’y aller à fond et de faire du show une parodie de ses sérieuses cousines. Un rejeton méta, un peu honteux mais pour le coup, original.
Superbe nullité
Avec l’introduction de Constantine comme régulier du show, les Legends of Tomorrow s’accordent le luxe de jouer avec le supernaturel comme jamais. Le Bureau du Temps n’a jamais été plus légitime alors qu’il accueille les créatures magiques recueillies par notre team de bras cassés. Un joyeux terrain de jeu pour centaures, loups-garous, licornes et autres fées. Une mixture inégale mais jamais attendues alors que nos abrutis parcourent le temps et s’offrent le plaisir de revisiter des scènes de films, de concerts et époques chères aux geeks que nous sommes.
Des situations inédites qui permettent aux légendes de se frotter à différents genre, même si la comédie crétine demeure toujours le fer de lance de la série. On déplore que le ton ou l’ambiance n’évolue pas autant que les reconstitutions dans lesquels s’agite un casting qui cabotine joyeusement mais qui reste timide quant à sa situation méta. Les références au Arrowverse brisent le quatrième mur, mais on pouvait espérer d’un show aussi iconoclaste d’embrasser cette conscience à fond les ballons. Dommage.
Legends of Tomorrow reste sympathique, gentiment fêlée, mais reste malheureusement trop crétine pour exploiter tout son potentiel bordélique.