Netflix a le vent en poupe pour rameuter un nombre conséquent de cinéastes (Martin Scorsese, David Fincher, Zack Snyder…) avec plus ou moins de succès. Après Mank, la plate-forme de streaming avait un nouveau challenger de poids pour les Oscars : Blonde, un biopic sur l’icône Marilyn Monroe ! En projet depuis plus d’une décennie et adapté du roman de Joyce Carol Oates, le film est réalisé par le trop rare Andrew Dominik (le superbe L’Assassinat de Jesse James par le lâche Robert Ford).
Ana de Armas (À Couteaux Tirés, Blade Runner 2049, Mourir peut attendre) tiendra donc le rôle-titre (Naomi Watts et Jessica Chastain furent envisagées à l’époque), dans ce qui se voudra une biographie fictive, romançant la vie intérieure, poétique et dramatique de l’actrice. De son enfance jusqu’à sa mort, Blonde se veut plus que l’histoire de Norma Jeane Baker (le vrai nom de Marilyn), mais également une critique de l’industrie Hollywoodienne, et un vrai regard sur la condition féminine et ses injustices.
Une vision sans concession sur la vie de Marilyn
« Pourquoi Marilyn Monroe est-elle la grande icône féminine du XXe siècle ? Pour les hommes, elle est un objet de désir sexuel qui a désespérément besoin d’être secouru. Pour les femmes, elle incarne toutes les injustices infligées au féminin, une sœur, une Cendrillon, condamnée à vivre parmi les cendres […] Je veux raconter l’histoire de Norma Jean en personnage central d’un conte de fées ; un enfant orphelin perdu dans les bois d’Hollywood, consumé par cette grande icône du vingtième siècle. »
Andrew Dominik à propos de Blonde
Un sujet de choix donc, et si le film devait sortir en fin d’année pour la saison des Oscars, Variety nous apprend que des divergences entre Dominik et Netflix concernant le montage final font qu’il faudra attendre l’an prochain pour découvrir Blonde. Voulu par son réalisateur comme un long-métrage avec peu de dialogues, mais comme une succession logique d’images et d’évènements, le film serait déjà sujet à la controverse en coulisses
Mais outre le caractère peu conventionnel du métrage, Blonde contiendrait selon World of Reel des scènes assez crues (cunnilingus sanglant ou scène de viol graphique), qui feront donc obligatoirement écoper au film d’une classification NC-17 (interdit aux moins de 17 ans). Exit le film à Oscars, et bonjour à une proposition artistique singulière donc ! Alors que l’auteure disait être extrêmement satisfaite du premier montage du film, on espère réellement que Netflix ne mettra pas de bâtons dans les roues du projet. Et par extension, respecteront leur credo de laisser cartes blanches aux auteurs toquant à leur porte !
Un commentaire
Ce pseudo biopic n’en est PAS UN! C’est un téléfilm basé sur le ROMAN de Joyce Carol, « Blonde », qui précise d’ailleurs qu’il est une fiction. Une fiction insulte sur Marilyn, les fans se sont insurgés à la sortie du livre, qui décrit orgies, scenes de zoophilie, cunnilingus pendant les menstruations, bref, une horreur salissant la mémoire de Marilyn. C’est une honte.