Si les cinémas ont mal vécu la crise du Covid 19, le petit écran, lui, s’est porté comme un charme. Avec la fin de 2021, la rédaction revient donc sur ses coups de coeurs et ses déceptions télévisuelles.
Le top séries de Charley
Sermons de Minuit, Midnight Mass
Après l’excellence de The Haunting of Hill House, Mike Flanagan revient pour accoucher de son meilleur travail avec cette mini-série transpirant le Stephen King par tous les pores ! Abordant avec maestria le fanatisme religieux, les traumas du passé ou la notion de deuil, Midnight Mass jouit d’une magnifique écriture, d’un suspense insoutenable, d’une mise en scène exemplaire et d’un casting au top permettant d’asséner des séquences d’émotion ahurissantes. La fin est par ailleurs un des plus gris coups de boule de l’année à ce niveau : un chef-d’oeuvre !
Arcane
Cette adaptation (ou plutôt exploration) du lore de League of Legends se sera révélée être LA surprise de l’année, et à raison. D’une histoire aux accents classiques (opposition entre patriciens et plébéiens), Riot livre une saison 1 épique aux personnages forts ! Le studio français Fortiche (cocorico!) arrive par ailleurs à totalement révolutionner l’animation (en mixant 2D et 3D comme Spider-Man into the Spider-Verse ou Les Mitchell contre les Machines). C’est somptueux, la mise en scène est complètement dingo, tout comme la direction artistique et le doublage. Se concluant sur un cliffhanger, il nous tarde de voir la Saison 2 !
Invincible
De nouveau une série d’animation, pour ce qui est le plus beau représentant du genre super-héroïque récemment. Soit l’adaptation du comic book de Robert Kirkman (The Walking Dead) dans une histoire aux accents traditionnels (entre la mythologie de Spider-Man et Superman) mais offrant une vraie réflexion sur ce qu’un grand pouvoir implique, en plus d’être une vraie tragédie grecque ! Une Saison 1 épique, subversive et ultra-violente donc (on a jamais vu un truc pareil), à ne pas louper en attendant la suite.
Mentions spéciales : Mare of Easttown, Succession Saison 3, Squid Game Saison 1, Maya princesse guerrière
Le flop séries de Charley
Jupiter’s Legacy
Ou comment changer le chef-d’oeuvre de Mark Millar en un prologue beaucoup trop long d’une saison, aux FX douteux et au rythme laborieux. C’est dommage, car le casting était bon et le récit de base plein de promesses, mais on tient l’exemple d’une mauvaise adaptation au format inadapté. Pas la pire série de l’année, mais la plus grosse occaz manquée de Netflix.
Cowboy Bebop
Autre méfait de Netflix, qui décide d’adapter en live le chef-d’oeuvre de Shin’ichirō Waranabe. Loin d’être la catastrophe attendue (de par un vrai bon casting, quelques petites saillies de mise en scène et d’écriture, ainsi qu’un super score de Yoko Kanno), cette saison 1 (qui n’aura pas de suite) est souvent cheapos. Pire, elle massacre bien l’antagoniste Vicious, en plus d’osciller entre le copié-collé moins efficace et le manque d’inspiration. Mattez plutôt la série originale, également dispo sur Netflix
Foundation
Là encore loin d’être la série la moins intéressante de l’année, Foundation prend le chef-d’oeuvre d’Asimov pour en faire une saga épique. Visuellement ambitieuse et techniquement ultra propre, cette Saison 1 comble les trous narratifs de l’oeuvre de manière bancale, jonglant entre des protagonistes inégaux, sans reel repère temporel. Une écriture brinquebalante qui nuit au propos de la série (annoncée comme le Game of Thrones de la SF), malgré ces qualités : on espère que le tir sera corrigé pour la suite !