Le top cinéma de Antonin
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Nadia, Butterfly de Pascal Plante
“Un film passionné qui passionne son spectateur” ou autrement : un film passionnant parce que passionné. Voilà une formule dont j’aimerais beaucoup me moquer, manque de bol, c’est la mienne. Un ancien nageur olympique qui choisit de filmer des nageuses de haut niveau. Nadia, Butterfly est le fruit d’un contexte, d’un postulat, qui le destinaient à un coup de foudre : un récit d’émancipation qui baigne dans la réalité très concrète d’un milieu, jusque dans les corps. La bombe de l’année, déso pas déso.
Je m’appelle Bagdad de Caru Alves de Souza
Les pourfendeurs de “wookiste” en sueur tels des pepperonis dorant sur une pizza, Je m’appelle Bagdad est un film résolument féministe, engagé et vous savez quoi, très juste. Histoire d’une femme élevée par des femmes, finalement confrontée à la masculité excluante de sa “bande de potes”. Un crossover skateboard/Brésil vivifiant.
Palm Springs de Max Barbakow
Il semble que beaucoup aient déjà explicité en long en large et en travers pourquoi Palm Springs était une douceur qui “fait du bien”, et bien je plussois. C’était cela ou bien Mourir peut attendre, le film capable du meilleur comme du pire ; un trip boursoufflé virant parfois au lourdaud, ce qui ne l’empêche cependant pas, venu le temps du bilan, d’être le blockbuster de 2021 qui m’a semblé le plus respectueux de son spectateur. D’ailleurs, tant que j’y suis à ne pas parler de Palm Springs, petite reco pour Irma, comme un certain Bagdad en plus expérimental, c’est très cool.
Le flop cinéma de Antonin

Mandibules de Quentin Dupieux
Loin d’être mauvais – on parle de Dupieux après tout – reste que le film m’a laissé sur ma faim, comme s’il ne décollait jamais vraiment et n’avait de tout façon aucune envie de le faire. C’est sympa, mais à l’exception de quelques malaises bien sentis, ça la joue très safe. J’ajouterais que votre capacité à supporter le PalmaShow pourra aussi impacter votre avis sur celui-ci, personnellement, 1h20, c’était long.
Kaamelott de Alexandre Astier
Depuis le début, ça sentait un peu le roussi cette affaire. J’adore les sketchs, par contre lorsqu’il s’agit d’en venir à la partie “fil rouge” de l’ensemble, la partie “drame” de la question, je suis beaucoup plus mitigé. En cela le film n’est pas surprenant et patauge dans des flashbacks didactiques et autres romances manquant de substance, tout est fatalement une histoire de cœur brisé. Même l’humour souffre dans cette adaptation cinéma, Perceval et Karadoc héritent du registre des BD (ils sont donc imbuvables) et dans l’ensemble difficile de laisser décrocher un sourire comparativement aux tentatives du film. J’ai senti le projet comme quelque peu étouffé sous la chape de plomb de l’egotripe (voulu ou non) d’Astier, qui m’a personnellement pesé.
Red Notice / Godzilla v Kong / Fast and Furious 9
Les points communs ? C’est moche, c’est con, c’est lourd, ça dure trois plombes (surtout Furious 9) et ça demande un paquet de millions pour avoir le droit de se vomir sur les écrans des salles obscures (sauf Red Notice, mais vous voyez l’idée). Même en y allant bardé de bonnes intentions, tout à disposition du film pour qu’il m’embarque, définitivement, je reste à quai devant l’ampleur systématique du désastre. J’aurais eu meilleur temps de faire ma vaisselle.