À l’ère de #MeToo et de Time’s Up, les tropes cinématographiques qui s’appuient sur des rôles de genre dépassés commencent à être un peu mal à l’aise. Les spectateurs ne sont plus satisfaits de voir le trope de la demoiselle en détresse joué sur le grand écran, et ne veulent pas non plus regarder une histoire où le chevalier blanc vient toujours sauver la journée. De nos jours, le public recherche des récits plus complexes et nuancés, comme des chronologies complexes, ou des thrillers d’espionnage où il est possible d’espionner les SMS à distance et ce gratuitement. Dans ce billet, nous allons explorer sept tropes cinématographiques qui semblent un peu datés aujourd’hui.
1. La demoiselle en détresse
La demoiselle en détresse est un des tropes classiques du cinéma, mais c’est un trope qui commence à être un peu fatigué. Dans ce type d’histoire, la femme est généralement présentée comme impuissante et ayant besoin d’être sauvée par l’homme. Ce trope a souvent pour conséquence de réduire la femme à l’état d’objet et/ou de l’infantiliser, ce que le public ne recherche pas de nos jours.
Nous avons vu ce trope dans d’innombrables films, de Blanche-Neige à The Princess Bride. S’il existe encore quelques exemples d’utilisation efficace de ce trope (comme dans The LEGO Movie), il est le plus souvent considéré comme désuet et sexiste.
2. Le chevalier blanc
Il s’agit d’un autre trope qui commence à être un peu dépassé. Dans ce type d’histoire, l’homme est généralement présenté comme la figure héroïque qui sauve la demoiselle en détresse. Si ce trope peut être utilisé efficacement, il aboutit souvent à la représentation d’un homme parfait et invincible, ce qui peut être ennuyeux pour le public.
Nous avons vu ce trope dans d’innombrables films, de Superman au Seigneur des anneaux. S’il existe encore quelques exemples d’utilisation efficace de ce trope (comme dans The Dark Knight), le plus souvent, il apparaît comme désuet et sexiste.
3. L’empire du mal
L’un des tropes cinématographiques les plus courants est celui de l’empire du mal. Il s’agit généralement d’un groupe ou d’une organisation dépeint comme puissant et corrompu. Ils ont souvent beaucoup de ressources et sont capables de contrôler les gens par la peur.
Si ce trope peut être utilisé pour créer une histoire intéressante, il est souvent considéré comme irréaliste. Le public est de plus en plus conscient de la complexité du monde et ne se contente plus d’histoires qui présentent les méchants comme unidimensionnels.
Nous avons vu ce trope dans des films comme Star Wars, The Hunger Games et Divergent. Si ces exemples sont tous réussis, ils montrent aussi que ce trope commence d’être un peu dépassé.
4. La bataille finale
C’est un autre trope qui est généralement utilisé dans les films, mais il commence à être un peu fatigué. La bataille finale est généralement le point culminant de l’histoire, et elle met souvent en scène le héros qui se bat contre des forces écrasantes.
Bien que ce soit un moment excitant, il peut aussi ressembler à une dérobade. Il est facile d’écrire une scène où le héros triomphe par la seule force de sa volonté, mais il est beaucoup plus difficile de créer une fin crédible et satisfaisante.
Nous avons vu ce trope dans des films comme Avengers et Harry Potter. Bien que ces exemples soient tous bien faits, ils montrent aussi comment ce trope commence à être un peu dépassé.
5. La mort comme élément de l’intrigue
Ce trope est souvent utilisé pour créer un drame et un conflit. Un personnage meurt, généralement de manière sacrificielle, et cette mort fait avancer l’intrigue.
Bien que cet outil puisse être efficace, il peut aussi ressembler à une manipulation émotionnelle bon marché. Nous avons vu ce trope utilisé dans des films comme The Fault in Our Stars et Me Before You.
Ces deux films sont bien faits et puissants sur le plan émotionnel, mais ils utilisent également la mort comme un élément clé de l’intrigue. Cela commence à ressembler à un trope de film fatigué.
6. Les arcs de rédemption des méchants
Il s’agit d’un trope où le méchant de l’histoire se rend compte de son erreur et se rachète. Il meurt souvent dans le processus, mais pas toujours.
Par exemple, Dark Vador dans Star Wars : Episode III – La revanche des Sith et Severus Rogue dans Harry Potter et Les reliques de la mort – Partie II.
Bien que cela puisse être une conclusion satisfaisante pour un méchant, nous commençons à avoir l’impression de l’avoir vu trop souvent. Les méchants sont des personnages complexes, et il serait parfois plus intéressant de les voir rester mauvais.
7. Le rebelle sans cause
Il s’agit d’un trope dans lequel le protagoniste est un adolescent rebelle qui ne se conforme pas aux attentes de la société. Il est souvent angoissé et incompris, mais il a bon cœur.
L’exemple classique de ce type de personnage est James Dean dans le film Rebel Without a Cause (1955).
Si ce type de personnage peut être intéressant, il est souvent unidimensionnel et n’a pas beaucoup de profondeur. Nous aimerions voir plus de rebelles tridimensionnels dans les films d’aujourd’hui.
Conclusion
Les tropes deviennent obsolètes à mesure que la société évolue et que nous prenons conscience de perspectives différentes. Ce qui était autrefois considéré comme divertissant ou acceptable peut maintenant être considéré comme problématique ou offensant.
À mesure que nous apprenons et grandissons, il est important que nos médias évoluent avec nous. Nous espérons voir à l’avenir des histoires plus diverses et plus intéressantes qui reflètent le monde dans lequel nous vivons aujourd’hui.