C215 s’engage au profit du personnel hospitalier mobilisé dans la lutte contre le coronavirus, avec sa dernière œuvre hautement symbolique.
C215 – alias Christian Guémy – célèbre dans le monde de la culture urbaine et du graffiti, met en vente des reproductions de sa dernière œuvre, ‘L’amour au temps du coronavirus’. L’intégralité des bénéfices sera reversé à La Fondation des Hôpitaux de France. Une belle initiative – dans tous les sens du terme – et une œuvre qui marquera inévitablement son époque.
Une étreinte symbolique
Un couple d’amoureux qui s’embrassent, unis malgré les masques qui les séparent. L’amour qui se protège, mais que rien n’empêche. Deux êtres unis dans la tourmente, l’inquiétude et l’incertitude, mais lumineux malgré tout. Peinte quelques jours avant le début des mesures de confinement, à Ivry-sur-Seine, en banlieue parisienne, c’est sur la toile que rayonne désormais cette œuvre depuis quelques jours. Et on comprend aisément pourquoi. Comme toujours, C215 réussit à nous frapper au cœur en injectant une dose de poésie à ce que notre société abrite de plus douloureux.
Un artiste engagé
Nous suivons depuis longtemps le travail de ce pochoiriste parisien dont les œuvres ornent les murs, mais aussi les boîtes à lettres et autres objets de nos rues. On se souvient ainsi de sa galerie de portraits controversés, qui nous proposait de questionner l’ambiguïté et notre ambivalence à l’égard de personnalités clivantes de notre société. Mais aussi de ses œuvres hommages à des personnalités remarquables par leurs actions ou leur positionnement, comme Simone Weil, peinte à l’occasion de la journée internationale des droits des femmes. Ou encore celles qui dénoncent l’inacceptable, à travers des portraits de réfugiés, sans-abris ou orphelins.
L’Art au service de la solidarité
C’est à une épidémie de solidarité et d’amour qu’appelle C215, aussi bien à travers cette œuvre que par son action et sa volonté de mettre en lumière le personnel médical. Une démarche forte, relayée par le site du gouvernement. Les œuvres seront bien évidemment imprimées et envoyées à l’issue de la période de confinement. En attendant, cette échappée poétique nous invite à nous mobiliser afin de faire en sorte que ces valeurs se propagent plus vite que le coronavirus…
« Ce sera ma dernière œuvre de rue avant nul ne sait quand. » exprimait l’artiste sur les réseaux sociaux le 17 mars dernier. Espérons que les streetartistes pourront rapidement reprendre possession de nos murs. Et qui sait, peut-être pourront-ils alors y peindre la naissance d’un tout nouveau monde…