Steven Soderbergh – réalisateur de Contagion, Sexe, Mensonges et Vidéo ou encore Magic Mike – revient avec un nouveau thriller psychologique dans la lignée de son précédent Paranoïa : KIMI. Malgré son apparence de pseudo science-fiction, le film se déroule de nos jours, pendant l’épidémie de Covid-19.
L’éponyme KIMI, un assistant vocal, à l’image de ceux que nous utilisons déjà de nos jours (Google Home, Alexa, Cortana ou encore Siri) est capable d’enregistrer tous les contenus visuels et sonores qu’elle reçoit. Le réalisateur nous projette aux côtés de Angela Childs – incarnée par Zoë Kravitz – ; une interprète de contenu audio, découvrant des enregistrements suspects, similaires à un homicide. La jeune femme prend alors la décision de résoudre l’enquête en quittant son appartement, malgré son agoraphobie. Le chemin sera alors semé d’embûches, avec les investisseurs de KIMI qui semblent vouloir garder certaines choses secrètes…
Ponctuée par le morceau Bury a friend de Billie Eilish – revisité pour l’occasion – ; Steven Soderbergh nous fait découvrir l’univers de son nouveau thriller. La direction artistique semble apporter une importance significative quant à l’utilisation des couleurs – rose, bleu, et jaune – chacune attachée à des personnages ou des entités. On remarque également une caméra qui semble être au service de la narration, avec de nombreux contre-plongées et débullages par exemple.
Rappelant parfois Black Mirror sur son concept, KIMI viendra interroger le monde technologique dans lequel le spectateur évolue. Alors qu’il semble sonder les perpétuels questions d’espionnage passif via les caméras et micros de nos appareils, on espère voir Steven Soderbergh briller autant qu’il a su le faire auparavant.