Quatorze ans après J’pète les plombs et quatre après sa première retraite, Disiz offre enfin le dernier épisode de sa trilogie « lucide » avec Transe lucide. Ce rimeur s’est toujours fait un honneur d’utiliser le rap pour ce qu’il est, un vecteur de question/réponse sur notre société. Cet opus reste dans cette noble lignée. Pour preuve, la chanson dansante – Kamikaze – possède des textes d’une justesse impressionnante.
Rap Genius est la vraie claque de cet album. Titre égotripé qui résume à lui seul ce projet musical du maître du « rap utile ». La Peste fait le bilan passé et présent de la société (Complexité française), du rap (Mc Kissinger), de la jeunesse (Fuck les problèmes) des quartiers (Banlieusard Syndrome)… et surtout de lui-même. Le tout sur des instrumentales bien plus soignées qu’à l’accoutumée. Des influences rock et électroniques totalement assumées sans jamais renier le hip-hop.
Du rap, du vrai qui ne se cache pas les yeux, ancré dans la réalité et tellement moderne. Une leçon pour le « Rap Game » français qui tourne en rond depuis près d’une décennie.
Avis : 8.5/10,
Transe lucide de Disiz, sorti le 03 mars 2014.
Article écrit par Julien Ferreira.