20 ans après leur première incursion au cinéma, Wallace & Gromit reviennent dans La Palme de la vengeance ! L’iconique duo anglais en pâte à modeler se retrouve face à la technologie de l’IA, tandis qu’un ancien ennemi fomente sa revanche : une réussite, ni plus ni moins !
Pour tout amateur d’animation ou de stop-motion, difficile de passer à côté de Wallace & Gromit ! Ce duo britannique iconique imaginé par Nick Park et le studio Aardman (Shaun le Mouton) s’est instantanément imposé comme un incontournable du genre dès la fin des années 80. Mais c’est véritablement via le second court-métrage (Un mauvais pantalon) que le fameux inventeur ahuri et son fidèle chien débrouillard sont entrés dans la légende.
Le pingouin contre-attaque
Cela tombe bien, car Wallace & Gromit – La Palme de la vengeance en est une suite directe, 30 ans après que le vil pingouin Feathers McGraw ait tenté de voler le fameux diamant bleu. Ce nouveau métrage recontextualise d’ailleurs cet évènement préalable, tandis que le charme british du studio de Bristol fait toujours autant effet !
Si Le Mystère du lapin-garou (Oscar 2006 du meilleur film d’animation et 1er long-métrage du duo Wallace & Gromit) a eu une production complexe en lien avec les exigences de Dreamworks (Kung Fu Panda, Dragons, Le Chat Potté), le studio a su conserver l’humour caractéristique de la franchise. C’est toujours le cas ici, tandis que l’aficionado retrouve le duo comme dans des chaussons.
Technologie de Prométhée
L’animation image par image en stop-motion est encore plus perfectionnée, et voir la maison de Wallace & Gromit affublée de son lavomatic, de nouveaux gadgets farfelus tout en gardant un pied dans le traditionnel relève d’une magnifique madeleine de Proust ! Mais qui dit suite, dit également prolongement des thématiques et gimmicks chers de la série, alors que Wallace use à nouveau de son génie et de son excentricité pour créer un Nain robot intelligent capable d’alléger toutes les tâches de l’humain.
Très vite, Wallace & Gromit – La Palme de la vengeance affiche donc un programme plutôt attendu dans sa mise en garde face à l’intelligence artificielle, tandis que l’aide apparente deviendra rapidement envahissante. Le film met d’ailleurs bien en avant une grande efficacité des nouvelles technologies, quitte à légèrement dénaturer une patine ou une sensibilité humaine irremplaçable.
Simple et cruellement efficace
Bref un discours qui ne réinvente rien, alors que le méchant (et hilarant) Feathers McGraw va reprogrammer les nains pour en faire des minions à sa botte. La palme de la vengeance donc, alors que l’humour fait toujours mouche : outre le truculent personnage de Commissaire de police Mackintosh (affublé d’une jeune protégée cette fois), les diverses références ou détournements sont de mise sans jamais virer à la parodie.
Feathers emprisonné et dépeint comme dans Les Nerfs à Vif, un livre de « Virginia Woof » que lit Gromit, le Zoo montré comme un repaire du Blofled de James Bond… Wallace & Gromit – La Palme de vengeance fait encore office d’exercice totalement appliqué fait avec amour, tout en digérant efficacement ses références (de quoi le rendre automatiquement plus réussi que le récent Chicken Run) .
Mais c’est là encore le duo principal, toujours aussi attendrissant dans leur bienveillance et leur complémentarité, qui est la charpente sur laquelle chaque ingrédient repose. On aurait peut-être aimé plus d’idées de mise en scène inédites, même si le climax kinétique du film propose quelques morceaux de bravoure de claymation acrobatiques. Pour le reste, Wallace & Gromit reviennent en belle forme, chose qu’on espérait plus !
Wallace & Gromit – La Palme de la vengeance est disponible sur Netflix
avis
S'il ne retrouve pas la virtuosité créative des débuts du duo, Wallace & Gromit - La Palme de la Vengeance conserve le charme, l'humour british et l'artisanat sans faille des studios Aardman pour une aventure au propos à la fois intemporel et d'actualité. Une belle suite qu'on regarde avec le sourire tout simplement !