Plus les opus passent et plus Michael Bay semble se moquer de sa franchise et de son public. Avec Transformers : The Last Knight, il nous fait carrément un doigt d’honneur.
Anti-divertissant. C’était bien la seule chose à encore sauver : le petit plaisir coupable d’en prendre plein les mirettes pendant près de trois heures. Sentiment totalement absent de ce cinquième volet tant le film paraît monté avec des bouts de scotch. Anarchique, illogique, incompréhensible, les mots ne manquent pas pour définir ce qui ressemble davantage à une succession de scènes courtes entrecoupées d’explosions. Pire, apparemment conscient de la débilité de la chose, le réalisateur multiplie les Deus Ex Machina sans chercher à respecter la moindre cohérence. Mal de crâne en approche…
Aucun respect. Peut-être trop concentré sur les spin-off qu’il cherche à mettre en place, Bay démolit sa mythologie existante. Le combat Optimus Prime / Bumblebee, si longtemps teasé, n’est finalement qu’un point « Martha » (NDLR : voir Batman v Superman), son roster de Transformers disparaît et réapparaît à sa guise et 95% des humains ne représente aucun intérêt. Si le quatrième épisode sentait déjà bon le vide, là on tombe carrément dans un trou noir.