Si le season premiere ne nous emballait pas plus que ça, la saison 6 de The 100 s’est pourtant montrée comme la plus originale de toute, une belle réussite.
La Terre inhabitable, les survivants mettent le cap sur une autre planète dont les habitants ont percés le secret de l’immortalité. On n’en dit pas plus pour ceux qui attendent de voir le show sur Netflix, mais cette nouvelle fournée d’épisodes aura réussi la lourde tache de réinventer la dynamique de The 100, qui avait, jusque là tendance à tourner gentiment en rond.
Changement de décors et donc changement de mentalité pour la production de The CW qui continue de faire du show de Jason Rothenberg une survie de tous les instants. On regrettera que les rebondissements et autres climax soient aussi évidents, surtout quand il s’agit d’introduire de nouveaux personnages, alliés ou méchants. Mais The 100 parvient à renouveler son schéma habituel en mettant en difficulté ses protagonistes, et c’est ça qu’on désespérait de voir.
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Les relations entre personnages n’évoluent pas tant que ça, Bellamy reste droit comme un i et Murphy louvoie toujours autant. Mais ce qui fait de cette saison 6 de The 100 l’une des meilleures de toutes, c’est parce que le personnage de Clark subit pour la première fois de multiples traumatismes. De plus, le personnage se voit dupliqué avec l’apparition de Josephine, ce qui offre à Eliza Taylor un matériel narratif beaucoup plus intéressant, en découle un jeu ambivalent et relativement performant. Juste assez pour changer son rôle de leader à celui d’un personnage secondaire d’une façon brillante.
A ce propos, cette nouvelle saison excelle aussi à proposer des intrigues secondaires bien plus sympathiques et originales que d’ordinaire. Plus denses, les différentes strates scénaristiques s’empilent joyeusement et permettent aux acteurs et enjeux de l’histoire de se complexifier un peu par rapport à l’habituel manichéisme de The 100. La raison ? Un changement de décor place nos survivants comme des étrangers, obligés de réapprendre à survivre dans un environnement qui n’est pas le leur, confrontés à de nouvelles menaces. Mais c’est surtout par le sacrifice de personnages emblématiques de la série que le show montre son évolution alors qu’il n’hésite pas à tuer des pionniers, présents depuis le pilote de The 100. Des adieux brutaux et sans concession, qui finalement renforcent l’aspect définitif et maîtrisé de cette saison 6.
Si l’aspect visuel de The 100 est loin d’en faire un incontournable du petit écran, son retournement narratif permet à cette avant dernière saison de préparer agréablement la fin d’une série au demeurant fort sympathique.