Quand on réunit deux des stars hollywoodiennes les plus bankables du moment sur un vaisseau spatial, mieux vaut-il savoir s’en servir. Ce n’est pas le cas du réalisateur Morten Tyldum qui n’avait alors plus vraiment de simples Passengers.
Trop de vide dans l’espace. Les premières minutes avaient du potentiel : une sorte de Seul au monde dans les étoiles avec ce qu’il faut de questionnement moral (pas forcément des plus intelligents, certes), au sein d’un vaisseau plein de promesses visuelles. Puis vint la belle blonde et avec elle la transformation d’un drame SF en romance creuse, pleine de clichés, qui n’a finalement plus rien à raconter jusqu’à son dernier quart.
Le poids des noms. La pilule passerait mieux si nos deux tourtereaux ne s’appelaient pas Chris Pratt et Jennifer Lawrence. Comme subjugué par ce duo de rêve, Morten Tyldum en oublie sa direction d’acteurs, joue sur leur aura et finit par considérer nos Passengers pour ce qu’ils sont : des stars. Dès lors, on ne ressentira aucune alchimie à l’écran entre ces deux icônes interprétant leurs propres rôles. Au final la seule question laissée en suspens à la fin du film reste encore le montant du cachet de Laurence Fishburne et Andy Garcia.