Longtemps attendu, le voilà enfin : le retour de l’ours le plus british de l’Histoire ! Après 2 très bons premiers épisodes signés Paul King, le réalisateur laisse la place à une autre équipe pour Paddington au Pérou. Exit la comédie à Londres, car cette fois la famille Brown côtoie le cinéma d’aventure.
Même si l’ours Paddington est bien connu des anglo-saxons depuis de nombreuses années, le personnage des romans jeunesse signés Michael Bond s’est nettement popularisé grâce aux 2 précédents films sortis en 2015 et 2017. Deux petites merveilles de bons sentiments pour petits et grands, mis en scène avec tout le savoir-faire de leur réalisateur Paul King (Wonka).
Cela faisait donc quelques années déjà qu’un 3e film était annoncé, et ce Paddington au Pérou débarque enfin dans les salles obscures pour notre plus grand bonheur ! Premier changement (et pas des moindres) : c’est le nouveau-venu Dougal Wilson qui se colle à la réalisation, avec au script Mark Burton (les deux derniers films Wallace & Gromit ainsi que les Shaun le Mouton).
Paddington au Pérou : Back to home
L’objectif : nous ramener aux origines de Paddington, à l’image de cette intro flash-back mettant en avant comment un petit ourson fan d’oranges va se retrouver à dériver loin de sa terre natale et de sa famille. De nos jours, sa tante Lucy demeure paisiblement dans une maison de retraite pour ours bruns. Malheureusement, cette dernière va disparaître juste après avoir contacté Paddington de manière mystérieuse.
Ni une ni deux, la famille Brown en profite pour se payer des vacances méritées en Amérique du Sud. Escortés par un capitaine de navire (Antonio Banderas) et sa fille, les Browns vont s’embarquer dans une aventure insoupçonnée dans la jungle péruvienne à la recherche de la mythique cité d’El Dorado.
Un programme excitant donc, même si Paddington au Pérou se révèlera finalement plus chiche que prévu en terme de pure aventure. En effet, même si le cadre luxuriant est le setting prépondérant de ce 3e opus, l’identité première de la franchise (à savoir la comédie) demeure. Un aspect timoré qui tire peut-être vers le bas les ambitions composites, surtout que le récit introduit toujours avec la même aisance ses pistes narratives.
Leçon de bienveillance
Paddington coincé avec un Antonio Banderas parfait en antagoniste désireux de trouver Lucy pour s’en mettre plein les poches (schizophrénie représentée par les ancêtres du personnage), le reste des Brown à la traîne derrière pour du comique de situation, et une hilarante Olivia Colman (l’actrice vole régulièrement la vedette au reste du cast) en énigmatique nonne ayant elle-même son propre agenda.
Paddington au Pérou jongle ainsi efficacement entre ses 3 piliers, même si ce cloisonnement limite toute réelle folie créative une fois à mi-parcours. Heureusement, c’est après cette baisse de régime et un certain sur-place que l’intrigue se recentre vers sa chasse au trésor dans des décors de ruines Macchu Piccu-esque du plus bel effet, tout en enchaînant les rebondissements de dernière minute.
Certes, les artifices structurels du récit sont complètement faciles, mais Paddington au Pérou conserve l’humilité, le charme british et l’absence totale de cynisme qui caractérisaient les précédents films. Un vrai bonbon de bons sentiments encapsulés dans la figure rassurante de Paddington : un protagoniste fédérateur capable de remettre à leurs place les plus vils comportements de l’humain avec autant d’aisance et de délicatesse, on dit oui. Et rien que pour cela, ce 3e opus vaut le coup, à défaut d’être aussi sophistiqué que les films de Paul King !
Paddington au Pérou sortira au cinéma le 5 février
avis
Paddington au Pérou ne conserve pas la sophisticiation de fabrication des films de Paul King, pourtant l'esprit british et chaleureux des précédents films est bien là. Porté par le plus adorable des ours péruviens et une Olivia Colman résolument géniale d'humour, ce 3e film se veut un honnête divertissement familial !