Derrière la création de Wonder Woman, il y a un homme et deux femmes. My Wonder Women est une histoire d’amour et de féminisme qui engendrera la plus populaire des super-héroïnes. Un sujet intéressant, mais peut-être pas mené à son terme.
Intellectualisation du mythe. Avec My Wonder Women, la réalisatrice et scénariste Angela Robinson a beaucoup de matière et le prouve dans une première partie fascinante. En jouant sur les temporalités, on découvre ainsi une Wonder Woman née d’une étude sur la psyché humaine, d’une tentative de libération des mœurs et par la même, de la femme. Servi par un casting exceptionnel, le film nous parle ainsi de liberté, d’égalité et comment une page de comics peut en dire beaucoup sur son époque.
Déconstruction de la légende. Sauf que la seconde moitié du métrage abandonne peu à peu cette mise en abyme où, de figure émancipatrice, l’Amazone devient l’objet d’une romance plus classique. Le film nous apparaît alors comme le récit d’un ménage à trois se servant de l’héroïne pour exprimer ses tendances sexuelles. Paradoxalement, plus on s’avance dans la création de Wonder Woman, plus elle s’efface au profit des Wonder Women. L’une ne peut exister sans les autres, dommage que l’inverse ne soit pas vrai.