Jeremy Renner mis à la poubelle, la franchise Jason Bourne a décidé de renfiler son costume de Matt Damon. Mais là où les mites passent, les mythes s’effondrent.
Jason bourre pif. Matt Damon rempile dans le rôle de Jason Bourne, après un quatrième opus marqué par son absence, et prend avec lui le réalisateur qui aura donné à la saga ses lettres de noblesse : Paul Greengrass. Ce dernier a d’ailleurs envie de montrer qu’il en a encore dans le ventre à l’image de ses scènes d’action à 300 à l’heure. Sans jamais ralentir un seul instant, le film nous entraîne ainsi au quatre coins du monde avec un espion qui n’a pas oublié comment casser un homme en 2-3 mouvements. Difficile de faire moins efficace.

La vieillesse dans la peau. Sauf qu’on est loin du scénario construit des trois premiers volets. L’absence de Tony Gilroy au script se fait sentir. C’est bien simple, entre un complot bâti sur trois fois rien et une course-poursuite idiote prétexte au meurtre de masse, on se dit que tout ça paraît bien superficiel. Il suffit de jeter un œil sur un Matt Damon inexpressif pour se rendre à l’évidence : même si il fait encore de l’effet, Jason Bourne n’aurait jamais dû ressortir du placard.
Fiche technique
Réalisation : Paul Greengrass
Scénario : Paul Greengrass et Christopher Rouse
Casting : Matt Damon, Tommy Lee Jones, Alicia Vikander , Vincent Cassel
Date de sortie : 10 août 2016
Synopsis : Cela fait 10 ans que Jason Bourne (Matt Damon) ne travaille plus pour l’agence qui l’a entraîné afin de faire de lui une arme mortelle. Espérant de le faire sortir des ombres, le directeur de la CIA, Robert Dewey (Tommy Lee Jones), demande à un pirate informatique et expert de la contre-insurrection au nom d’Heather Lee (Alicia Vikander) de le trouver.

