Kraven et son giga flop viennent marquer la fin de ce Sony’s (no) Spider-Man Universe. En effet, le pire studio d’Hollywood vient ENFIN d’annoncer le reset total de son univers adapté des comics du tisseur. L’occasion de faire un état des lieux de tous ces accidents industriels.
1 – Venom (2018)
Vous nous auriez dit il y a 6 ans que nous mettrions Venom premier du nom en top 1 de ce classement, on vous aurait baffé. Force est de constater que cette première pierre à cet édifice branlant du Sony’s (no) Spider-Man Universe est à la surprise de tout le monde celui qui tient le plus la route malgré l’irrespect et la bêtise crasse qui traverse le film. Il y a un début, un milieu, une fin, une trajectoire de personnage et un rythme suffisamment soutenu pour ne pas totalement s’ennuyer. Oui ça nous file des boutons de le dire.
4/10
2 – Madame Web (2024)
Le film pour lequel, par nivellement par le bas, on a peut-être le plus de sympathie dans tout ce classement. Son inconsistance le rend presque inoffensif et le postulat de base était peut-être le plus intéressant de toute cette saga éclatée au sol. Mais c’est sans compter sur les changements de direction en cours de route, de la boucherie du montage (que même Ed Gein jalouserait) et d’une sous production cynique reniflant bien la série B pour gâcher le peu de potentiel qu’on entrevoit.
3,5/10
3 – Morbius (2022)
Avec celui-ci, nous passons de simples mauvais films à de véritables nanars tellement l’incompétence titille le mauvais goût. Et on pourrait se fendre la poire devant Morbius si tant est qu’il ne prenait pas le comics d’origine et le mythe du vampire, deux notions chères à nos cœurs, pour leur déféquer dessus. Dès ce troisième film, la stratégie de Sony a été claire et tracé leur future ligne de conduite : racoler les aficionados de super-héros tout en leur crachant au visage. Il a au moins la modestie d’être court. Ce qui n’est pas le cas de tout le monde…
3/10
4 – Kraven Le Chasseur (2024)
Évidemment que le dernier rejeton de ce Sony’s (no) Spider-Man Universe est aussi difforme que ses aînés. Toutefois avec la présence de J.C. Chandor derrière la caméra et un rated R qui a le potentiel d’être fun, à première vue on aurait pu se dire pourquoi pas. Mais ne vous y trompez pas, le studio a encore une fois tout foiré. Pourtant pas aussi insultant que d’autre de ce classement, il est peut-être un des plus pénibles à regarder de par sa longueur interminable et son incompétence flagrante d’écriture. Le film nous emprisonne dans un tunnel de dialogues et d’exposition incessante, où de nouveaux personnages se multiplient pour rien et où l’intrigue, tout autant que l’action, arrive après 1h20 de durée. On se demande où sont passés les 130 millions de budget. Un calvaire.
2,5/10
5 – Venom Let There Be Carnage (2021)
On vous disait au moment de sa sortie que le film était une insulte. Non pas que cela ait changé, mais une fois le choc passé, on doit bien avouer que le potentiel nanardesque de ce film est gigantesque. On se surprend dorénavant à repenser avec le sourire à la coiffure de Woody Harrelson, au cabotinage de Hardy, à Carnage qui fait la toupie Beyblade et toutes les décisions qui plongent dans le mauvais goût. A la fois un des pires mais peut-être aussi un des meilleurs (avec 5 grammes dans le sang).
2/10
6 – Venom The Last Dance (2024)
Peut-être que nous sommes plus durs avec ce film car il est récent et que le stress post-traumatique est encore présent. Mais loin d’avoir le rythme « efficace » du 1 et la drôlerie du 2, Venom 3 est un peu comme Kraven : un film interminable où rien ne se passe, où tout est sur-expliqué pour combler l’inconsistance de l’histoire qui aurait pu se conclure en 1h de temps. Cette dernière danse cumule toutes les incompétences des autres films : celle de l’écriture, celle de la technique, celle de l’actorat et on en passe. Sa seule réussite aura été d’avoir la première place du pire.
1,5/10