Comme depuis quinze ans lors du dernier week-end d’août, Rock en Seine représente l’un des derniers bastions pour tous les festivaliers de l’été. Et pas des moindres, puisqu’au-delà des têtes d’affiches attendues (The XX, Pj Harvey, Franz Ferdinand, …), on retrouve des middles names musclés et les nouvelles figures de la scène indé qui méritent à eux seuls le déplacement ce week-end au domaine de Saint-Cloud.
Le plus dingue : Mac deMarco
Hipster crado et ventru né au Canada, Mac deMarco réinjecte du fun et de l’autodérision dans une scène rock parfois un peu trop sérieuse. Spécialiste du slacker-rock (comprenez du « rock de feignant »), ce surdoué charmant se penche autant sur le folk que sur le rock psychédélique et le soft rock, comme en témoigne son dernier album, This Old Dog. Sur scène, Mac deMarco s’amuse comme un gosse et fait profiter pleinement le public. Les spectateurs de la récente Route du rock peuvent en témoigner.
À ne pas rater dimanche 27 août, 17h45 sur la grande scène de Rock en Seine.
Les plus ténébreux : Slowdive
Groupe fondateur du son shoegaze dans les années 1990, Slowdive n’est pas un petit nouveau mais s’est fait beaucoup trop rare depuis leur deuxième album Souvlaki en 1995. Le groupe originaire de Reading s’est reformé en 2014 pour une poignée de concerts. Galvanisé par un retour triomphal, Slowdive s’est penché sur un nouveau disque sorti en mai dernier. On y retrouve tout le savoir faire du groupe, entre dream pop et sonorités ambient. Un retour salvateur donc.
À retrouver sur la scène du Bosquet de Rock en Seine, dimanche 27 août à 20h50.
Les plus fougueux : Lysistrata
La vingtaine et déjà, une maturité musicale impressionnante. Les trois musiciens originaires de Saintes, biberonnés au math-rock, noise et hardcore, avalent les kilomètres pour fouler les nombreuses scènes de France et de Navarre depuis leur nomination au Prix Ricard S. A. Live Music 2017. Sur scène comme sur leur dernier EP, Pale Blue Skin, sorti fin mai, Lysistrata dégage autant de rage et de fougue, se présentant d’emblée comme la nouvelle sensation forte du rock français.
À découvrir samedi 26 août à 16h40 sur la scène Industrie de Rock en Seine.
Les plus énervés : At The Drive In
Adeptes des chansons épiques, aux structures complexes et aux paroles énigmatiques, les Texans d’At The Drive sont une attraction à eux tout seuls. Formé en 1993, séparé en 2001 puis reformé en 2012, les punk-rockers n’ont pas dit leur dernier mot comme le laisse entendre In.ter a.li.a, leur dernier brulot sorti en mai dernier. Sur scène, ils livrent un show survolté où leur post-hardcore fait mouche à chaque fois.
À ne pas rater vendredi 25 août sur le grande scène de Rock en Seine à 19h.
Le plus hyperactif : Ty Segall
Grand amoureux des figures de la musique rock (Black Sabbath, T-Rex, Nirvana, …), Ty Segall revisite à sa façon le glam, le garage ou le rock psychédélique. Depuis bientôt dix ans, le californien enchaîne les sorties, au rythme de deux ou trois album par an. Son dernier en date est un concentré de pépites heavy garage, bourrées de fuzz poisseuses qui n’autorisent aucun répit aux premiers rangs de concerts toujours fiévreux.
Dimanche 27 août à 16h55 sur la scène Cascade de Rock en Seine.