Alors que la diffusion des films de la Warner en simultané sur HBO Max et au cinéma ne fera pas de bien à une industrie bien attaquée par la pandémie, voilà que Paramount+ se calque gentiment sur un modèle approchant, mais pas tout à fait.
Parce qu’il y a actuellement deux modèles au cinéma, la major représentée par une montagne s’aligne sur ses concurrents (soit HBO Max et Disney+) sans prendre beaucoup de risques. Penser que Disney ferait un jour figure de défenseur du cinéma, relève de l’hérésie. Pourtant le studio aux grandes oreilles entend bien continuer à différencier les sorties sur sa plateforme de streaming Disney+ et celles sur grand écran contrairement à la Warner qui met ses œuvres sur les deux moyens de diffusion en simultané. Un cauchemar pour les sorties à l’international, les longs-métrages se retrouvant disponibles en téléchargement illégal dès leur mise en ligne sur le service de streaming américain.
Alors évidemment que la Paramount entre également dans la guerre du streaming ne surprendra personne. Mais voilà, le studio annonce laisser une fenêtre de 45 jours exactement aux films pour être exploités en salle avant d’atterrir sur la plateforme pendant la pandémie, contre 30 jours une fois la situation revenue à la « normale ». Une proposition qui essaye de satisfaire tout le monde sans pour autant faire prendre trop de retard au studio face à ses compétiteurs, mais en prévoyant tout de même une diffusion beaucoup plus restreinte au cinéma. Ça fait pas beaucoup rêver.
Le jeune service sera effectif outre-Atlantique dès le 4 mars et ne semble être (pour l’instant) qu’une version améliorée de CBS All Access. Toujours est-il que cela laissera gentiment aux exploitants de programmer les œuvres telles que Sans un Bruit 2, Mission Impossible 7 ou Top Gun Maverick avant que le monde entier ne puisse les découvrir tranquillement depuis son canapé.
Pour conclure, on paraphrasera nos collègues de Collider « bonne chance à celui qui annoncera la nouvelle à Tom Cruise ».