Dans la nuit du dimanche 10 mars au lundi 11 mars a eu lieu à Los Angeles la 96e Cérémonie des Oscars 2024. Et vous l’aurez deviné, celle-ci n’a pas été très surprenante, avec la victoire sans conteste d’Oppenheimer de Christopher Nolan, qui s’impose avec 7 récompenses face à ses concurrents. Toutefois, cette Cérémonie aura été marquée par de nombreuses premières fois, alors, on revient sur ces premières victoires !
Oppenheimer, Barbie, Anatomie d’une chute, Pauvres créatures, Le Garçon et le Héron, La Zone d’intérêt, 20 jours à Marioupol… autant de films qui auront marqué le cinéma mondial en cette année 2023-2024 et qui se retrouvent vainqueurs des Oscars 2024. Des productions menées par des réalisateurs, des réalisatrices, des acteurs, des actrices et une quantité d’autres artistes, dont certains décrochent pour leur toute première fois une statuette. Alors, place à cette 96e cérémonie !
Tout vient à point à qui sait attendre
Ce n’est pas parce qu’on est un grand nom du cinéma qu’il est évident de remporter un Oscar. Un très bon exemple cette année avec l’échec cuisant du film Killers of the flower moon de Martin Scorsese, pourtant nominé dans 10 catégories. Mais certains artistes ont eu la chance pour cette 96e édition de devenir pour la première fois lauréats, dépassant les défaites de leurs précédentes nominations. Comme quoi, tout vient à point à qui sait attendre !
Revenons donc sans plus tarder sur les nombreuses victoires d’Oppenheimer, qui remporte à lui seul 7 récompenses (sur 13 nominations) : meilleur film, meilleur réalisateur, meilleur acteur principal, meilleur second rôle masculin, meilleure musique originale, meilleur montage et meilleure photo. Dans tout ce beau lot se détache le succès de son réalisateur, Christopher Nolan, notamment reparti bredouille des Oscars en 2011 avec Inception. Mais voilà qu’enfin, il conquiert ses premières statuettes, et obtient ainsi l’Oscar du meilleur réalisateur.
A ses côtés se tient également l’acteur Robert Downey Jr. (acteur iconique d’Iron Man) qui obtient enfin l’Oscar du meilleur second rôle masculin pour son interprétation de Lewis Strauss dans Oppenheimer (ce même Oscar qui lui était passé sous le nez en 2009). On se rappellera également de l’immense réalisateur Wes Anderson qui reçoit enfin un Oscar, alors qu’il était en lice en 2015 pour The Grand Budapest Hotel et en 2013 pour Moonrise Kingdom. Et, contre toute attente, il parviendra à nous surprendre en étant décoré, non pas pour un long-métrage, mais pour La Merveilleuse histoire de Henry Sugar qui récolte l’Oscar du meilleur court métrage (prises de vue réelles).
De la nomination à la victoire, il n’y a qu’un pas
Parce que les grands noms ne manquent pas, on retrouve aussi tous ceux qui n’avaient encore jamais été nominés et qui décrochent dès leur première fois un Oscar. Il faut dire que la prestation de Cillian Murphy dans Oppenheimer méritait d’être saluée par l’Oscar du meilleur acteur, lui qui avait conquis son public avec son interprétation de Thomas « Tommy » Shelby dans la série Peaky Blinders. Il devient ainsi le premier irlandais à décrocher ce prix, et c’est dans un discours déclamé le sourire aux lèvres qu’il a exprimé son bonheur d’être présent sur la scène des Oscars : “Je suis un irlandais fier devant vous ce soir”. Deux premières fois en une… on retient !
Et voilà que la réalisatrice française Justine Triet, placée au devant de la scène internationale depuis la sortie d’Anatomie d’une chute, obtient l’Oscar du meilleur scénario original, co-écrit avec son compagnon Arthur Harari en plein confinement. Une statuette importante à retenir, puisqu’elle n’avait pas été conquise par une production française depuis 12 ans, avec The Artist de Michel Hazanavicius. Une victoire qui tient de l’exploit !
Un loupé aux côtés d’un triomphe historique
On peut le dire, dans les loupés des Oscars, il y a cet événement tant attendu qui n’aura finalement jamais lieu : Lily Gladstone (Killers of the flower moon) aurait pu être la toute première actrice amérindienne à recevoir le prix de la meilleure actrice, mais les Oscars en ont décidé autrement en récompensant Emma Stone pour son rôle dans Pauvres créatures de Yorgos Lanthimos.
Pour terminer sur une note musicale, comment parler de cette 96e Cérémonie sans mentionner Barbie de Greta Gerwig ? Impossible. Il faut dire que Ryan Gosling a animé la soirée en proposant une prestation en live de sa chanson « I’m just Ken » secondé par une ribambelle de danseurs. C’est pourtant la chanteuse Billie Eilish qui entre dans l’histoire en devenant la plus jeune chanteuse à avoir obtenu deux fois un Oscar, un Grammy et un Golden Globe pour la même chanson. Après son titre « No Time To Die » – bande originale du film Mourir peut attendre – c’est donc sa chanson « What was I made for ? » qui la propulse sous les projecteurs en recevant l’Oscar de la meilleure chanson originale.
Et oui, vous l’aurez compris, les Oscars 2024 auront été une première fois à tout !