2017 est l’année du retour de Gore Verbinski après quatre ans d’absence suite au désastre financier de Lone Ranger. Il fait partie de ces cinéastes du divertissement qui sont rarement jugés à leur juste valeur (sauf Nolan, Spielberg et Cameron).
Sa mise en scène est sous l’influence des cartoons et du cinéma des années 70-80. C’est sensible depuis son premier long-métrage, La Souris, en passant par Rango (film d’animation très cartoonesque). Dans le premier Pirates des Caraïbes, la célèbre introduction de Jack Sparrow est purement exprimée par l’image. Comme un bon vieux Tom et Jerry, cela paraît simple aux yeux du spectateur, alors qu’il y a une vraie complexité dans le processus créatif dans le seul but de divertir.
Verbinski, c’est aussi un certain appétit pour les excès. Parfois, cela tourne au grand n’importe comme dans la séquence du tourbillon de Pirates des Caraïbes 3 ou encore avec la révélation finale de A Cure For Life. C’est là que se dévoile le « paradoxe Verbinski » : dans son cinéma, ces séquences qui frôlent le nanar se transforment en des moments franchement jubilatoires. Alors, on aime ou on n’aime pas, mais il ne faut pas sous-estimer un homme qui apporte de la personnalité au cinéma hollywoodien, car cela devient rare.